Modène, Panini S.p.A., (2e trimestre) 1986.
1 album (235 x 270 mm) de 48 p. Agrafé, couverture illustrée.

Album rigoureusement complet de la Coupe du monde de football organisée pour la FIFA par le Mexique. Il est par ailleurs intégralement rempli des scores de tous les matchs, permettant ainsi de revivre le déroulé des rencontres, jusqu’au sacre de l’Argentine, qui obtient là son deuxième titre mondial après celui obtenu à domicile en 1978.

La compétition reste dans les mémoires pour deux matchs de légende : les deux quarts de finale à Guadalajara entre le Brésil et la France et entre l’Argentine et l’Angleterre : pendant cette rencontre, Diego Maradona inscrit deux des plus célèbres buts de l’histoire de la Coupe du monde de football : le premier, « la main de Dieu », marqué à la 51^e minute de sa main gauche, et donc validé à tort par l’arbitre ; le second, élu « But du siècle », inscrit quatre minutes plus tard après avoir traversé toute la moitié de terrain adverse en dribblant cinq joueurs anglais : Peter Beardsley, Peter Reid, Terry Butcher (à deux reprises), Terry Fenwick et le gardien Peter Shilton.

L’exemplaire est enrichi d’une photographie de Maradona, en tenue de la sélection argentine, signée au feutre noir.

C’est le cinquième album édité par Panini pour une Coupe de Monde de football.

En 1961, deux frères marchands de journaux à Modène, Giuseppe et Benito Panini, observent des enfants s’arracher des photos de joueurs de football glissées dans des tablettes de chocolat : ils ont l’idée, pour mieux vendre leurs magazines, de faire de même. Succès immédiat ! Ils lancent Calciatori (Footballeurs, en italien), un album de cartes à collectionner sur les joueurs du championnat de foot italien. C’est le premier album Panini ! De la colle est même fournie avec le magazine pour y fixer les images, vendues dans des pochettes. Les albums suivants sont consacrés aux animaux et à d’autres sports. Encore un succès. Deux autres frères Panini rejoignent alors l’entreprise, et l’un d’eux, Umberto, met au point la Fifimatic, une machine pour l’empaquetage des vignettes, un mélangeur qui, ils l’assurent fait justice : toutes les vignettes sont produites en quantité égale et leur machine garantit qu’il n’y a pas de doublon dans les paquets.

Avec la coupe du monde 1970 au Mexique est lancé la première édition internationale de l’album devant réunir les images des équipes nationales participantes. Le succès est au rendez-vous, amplifié bientôt par la création de la vignette entièrement autocollante, le « sticker » : l’édition internationale suivante, réalisée pour la Coupe du monde 1974 en Allemagne, est la première sous la forme définitive des vignettes telles que nous les connaissons encore aujourd’hui. 70 % des recettes de la firme proviennent des recettes liées au football : ce sport reste le best-seller absolu de la marque Panini en France, qui écoule plus de 150 millions de vignettes (soit 30 millions de pochettes de cinq stickers) par album de Coupe du monde, les plus suivies.

Rare album complet, auquel est joint ce beau portrait du capitaine de l’équipe argentine, pendant le second match du groupe B, qui l’oppose à la Corée du Sud. Un match historique pour ces derniers, puisque c’est leur premier en coupe du monde ! Ce jour-là,  Maradona avait signé les trois passes décisives, en ayant par ailleurs subi onze fautes, ce qui fut longtemps le record de fautes subies par un joueur en Coupe du monde, dont sept de la part de Huh Jung-moo, préposé à son marquage, dont un tacle qui fit dire à l’Argentine que ce défenseur, futur sélectionneur national, « ne jouait pas au football, il faisait plutôt du taekwondo ! ». Les deux hommes s’affronteront vingt-quatre ans plus tard par bancs interposés lors de la Coupe du Monde sud-africaine.

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