Paris, Plon, 1954-1956-1959.
3 vol. (144 x 228 mm) de 680, 712 et 653 p. + 1 carte. Brochés.
Édition originale.
Un des exemplaires numérotés sur Alfa Cellunaf, réservés « aux anciens de la France Libre et aux membres des associations combattantes et résistantes de la guerre 1939-1945 ».
Joint : carte autographe signée : « De tout cœur, merci de vos vœux, chère Mademoiselle. Je vous adresse les miens, très sincères, auxquels ma femme joint ses propres souhaits pour vous et pour ceux qui vous sont chers. Respectueusement et fidèlement, Ch. G. »
C’est au cours des années 1939-1945 que se dessine la figure de Charles de Gaulle. Depuis ses efforts pour faire admettre aux militaires et aux politiques ses vues au moment de l’éclatement du conflit jusqu’aux heures glorieuses de la France libre, soit de L’Appel au Salut, il trace de lui-même un portrait de ce qu’il se sent devenir : « vieil homme, recru d’épreuves, détaché des entreprises, sentant venir le froid éternel, mais jamais las de guetter dans l’ombre la lueur de l’espérance ! »
Charles de Gaulle expose l’histoire de la France libre, avec beaucoup de minutie, étayant ses propos par de nombreux documents en annexe. C’est grâce à Charles Orengo, et par fidélité à la maison qui l’avait édité juste avant le conflit, que de Gaulle s’était tourné vers les éditions Plon pour la publication de ces volumes, contre l’avis de Malraux qui lui conseillait les éditions Gallimard. Il restera fidèle à Plon pour la suite de ses mémoires (Mémoires d’espoir, Discours et Messages puis Lettres, notes et carnets).
Le texte fut il y a quelques années au centre d’une polémique : pouvait-on, oui ou non, le faire figurer au programme de la terminale L, pour la section « Littérature et débats d’idées » ? Il semble maintenant évident que oui, et bien définitivement, d’autant que les Mémoires de De Gaulle sont entrées dans la « Bibliothèque de la Pléiade » en 2020.