Paris, Editions de la N.R.F., 1925.
1 vol. (135 x 185 mm) de 57 p. Broché, non coupé.
Édition originale.
Portrait de l’auteur par Jean Cocteau.
Un des 26 premiers exemplaires sur japon teinté (exemplaire B – le deuxième, après l’exemplaire A d’auteur, auquel était joint une épreuve à toutes marges du portrait).
1920 : abattu par la mort de son frère, Lazare Kessel, le jeune reporter se morfond. La lumière viendra de Mazereau, son ancien ami du Journal des débats, qui présente Kessel à Camille Aymard, rédacteur en chef de La Liberté : « on me dit que vous avez du talent, je veux bien le croire. Je vous fais confiance. Voici dix mille francs. Vous partez immédiatement pour l’Irlande ».
L’insurrection, alors, y était sanglante. Sujet et couverture en or pour Kessel, qui débarque le 14 septembre 1920 à Parkagate, dans le centre de Dublin. Coup d’essai, et coup de maître. En tout, dix reportages furent envoyés par Kessel, qui circulait sur place avec un faux passeport et un faux laisser-passer, et qui fut remarqué par la critique, ses confrères et le public. Pour la collection « une oeuvre, un portrait », Mary de Cork reprend la flamme pour la cause irlandaise, d’un point de vue plus romanesque cette fois. Mais le vécu et la sincérité du texte ne laissent aucun doute.
Quatre années plus tard, Kessel est devenu un jeune écrivain renommé, après la publication chez Gallimard de La Steppe rouge et de L’Equipage (en 1922 et 1923).
Très bonne condition.
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