Paris, Fasquelle, (20 avril) 1931.
1 vol. (130 x 195 mm) de 260 p., [1] et 1 f. Maroquin marron, contreplats à encadrement, soie moirée, gardes à l’identique, dos à faux nerfs, titre doré, tête dorée, couvertures et dos conservés (reliure de l’époque).
Édition originale.
Un des 100 exemplaires sur Hollande (n° 70).
Envoi signé : « À Madame Henri Grenier, respectueux hommage de l’auteur, Marcel Pagnol, 1931 ».
« Tu devrais écrire une pièce marseillaise qui se passerait sur le Vieux Port » : c’est à cette suggestion de Pierre Blanchard, ami de Pagnol et interprète de jazz, que l’on doit la création de Marius, premier volet de la trilogie Marius-Fanny-César. Pagnol, alors exilé à Paris, peinait à l’écriture de Topaze, encore intitulé à l’époque La Belle et la Bête. Dans Marius, il élabora un Marseille plus vrai que nature, grâce à son parler méridional, donnant un ton naturel, spontané, ponctué d’expressions marseillaises à ses personnages. Toutefois, avant de faire le tour du monde, Marius fut refusé par les directeurs du Théâtre de Paris qui redoutaient de se lancer dans une pièce « avec l’accent ». Mais, le succès de Topaze poussa finalement Simone et Léon Volterra à accepter. La première eut lieu le 9 mars 1929. Ce fut un immense succès.
L’œuvre fut par la suite immortalisée à l’écran en 1931, ce qui permit à la pièce de trouver sa forme la plus aboutie. Pagnol, « l’homme-théâtre du cinéma français », qui avait travaillé avec de nombreux réalisateurs de son époque, atteignit son but : que le cinéma devienne du ‘théâtre en conserve’, ainsi qu’il le souhaitait. La « trilogie marseillaise » sera réalisée par Alexander Korda et Marcel Pagnol, avec Raimu, Pierre Fresnay et Orane Demazis dans les trois rôles titres.
Bel exemplaire en reliure d’époque en envoi.
30890