La Montagne magique

Thomas Mann

La Montagne magique

Paris, Fayard et Cie, coll. « Univers », (30 mai et 30 juin) 1931.

2 vol. (140 x 220 mm) de 530 p. et 581 p. Demi-maroquin brun à coins, dos à nerfs orné de caisson doré, tête dorée, filets dorés sur les plats, couvertures et dos conservés (Reliure signée H. Duhayon).

 

Édition originale de la traduction française par Maurice Betz.

Un des 125 premiers exemplaires sur vélin pur fil (n° 26).

 

Il raconte l’histoire de Hans Castorp, dont la visite de trois semaines chez son cousin tuberculeux dans un sanatorium des Alpes suisses se transforme en un séjour de sept ans – pour plonger avec violence dans la Première Guerre mondiale.

 

Le roman, entamé en 1912, voulait faire écho à La Mort à Venise publié douze ans plus tôt, dans une intention primitive de faire « une contrepartie satirique de La Mort à Venise dont le thème serait la séduction de la mort et de la maladie ». Mais entre-temps, la Première Guerre mondiale eut lieu et Thomas Mann intégra « tous les problèmes que la guerre avait rendus plus aigus et plus actuels ». Cette puissante analyse de la situation spirituelle de l’Occident constitue peut-être le chef-d’œuvre de Thomas Mann, à qui il aura fallu 12 ans pour achever ce travail, publié en février 1924 chez son éditeur habituel, S. Fisher.

 

Plus de 100 000 exemplaires seront diffusés les quatre premières années, avec 27 traductions à la clé jusqu’en 1933. La version française sera donnée par Maurice Betz en 1931, chez Fayard.

 

La traduction fut livrée au public français en 1931, après que Thomas Mann eut obtenu le prix Nobel de littérature en 1929. Elle est l’œuvre de Maurice Betz, ami de Rilke et son traducteur (également de Zweig et de Nietzsche), au terme d’un travail haletant en moins d’une année, à la demande des éditions Fayard. Le prix Maurice Betz, créé à l’initiative de sa veuve et décerné par l’Académie d’Alsace, couronne depuis 1958 une traduction d’œuvre littéraire, relancé en 2017 : le lauréat de cette année-là fut particulièrement symbolique puisqu’il honorait Claire de Oliveira pour sa nouvelle traduction, toujours chez Fayard… de La Montagne magique !

 

Très rare tirage, peu souvent croisé : seulement sept autres occurrences nous sont connues : vente François Mitterrand (exemplaire 48), un exemplaire chez nos confères du Feu Follet (exemplaire 49, en 2018) et trois autres exemplaires en ventes publiques (exemplaires 1, 31 et 34) et deux exemplaires en collections privées.

 

Magnifique exemplaire parfaitement établi par Duhayon.

 

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