Manifeste du surréalisme

André Breton

Manifeste du surréalisme

Paris, Éditions du Sagittaire, (15 octobre) 1924
1 vol. (120 x 190 mm) de 190 p., [2] et 1 f. Cartonnage à la bradel, pièce de titre, couvertures et dos conservés (reliure de l’époque).

Édition originale.
Premier tirage, sans mention d’édition.

Envoi signé : « à Francis Poulenc, amical souvenir, André Breton ».

Le « Manifeste du Surréalisme » devait initialement servir de préface à Poisson soluble, un ensemble de textes automatiques, mais Breton publie dès le 15 octobre le texte. Désillusionné des dadaïstes apathiques, surtout de Tzara qu’il a longtemps admiré, et fort d’une popularité littéraire considérable et d’un cercle de compères fidèles (comptant entre autres Louis Aragon, Paul Eluard, Robert Desnos, René Crevel et Francis Picabia), il quitte une fois pour toutes Dada et donne une première définition du surréalisme : « automatisme psychique pur, par lequel on se propose d’exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée ».

Francis Poulenc, sans avoir jamais adhéré au mouvement, en suivra toutes les évolutions. Sa vie durant, il aura traversé ainsi plusieurs révolutions culturelles : le cubisme de la « bande à Picasso », le surréalisme, les Ballets Russes de Serge Diaghilev jusqu’aux spectacles des Folies Bergères sous la direction de Paul Derval. La jonction entre cubisme et surréalisme s’effectue dès 1919 avec les rencontres dans la célèbre librairie de la rue de l’Odéon « Aux amis des livres », haut lieu alors de la littérature en train de se faire. Poulenc est l’un des « potassons » (surnom que se donnent les habitués) de ce lieu d’échange et de création que dirige Adrienne Monnier :  « Que de souvenirs rares et merveilleux je dois à cette amitié ! C’est rue de l’Odéon que j’ai eu le privilège de rencontrer plusieurs fois Apollinaire. […] C’est là, enfin, escorté par Breton et Aragon, que m’apparut, pour la première fois, Paul Eluard qui a joué un tel rôle dans ma vie. » Avec Apollinaire, il est en effet le poète qui inspira le plus celui qui écrira que « si l’on mettait sur ma tombe : ci-gît Francis Poulenc, le musicien d’Apollinaire et d’Eluard, il me semble que ce serait mon plus beau titre de gloire ».

Bel exemplaire du premier tirage, avec ses couvertures, dans un délicieux cartonnage de papier de l’époque, qui ornait tous les ouvrages de la bibliothèque de Poulenc.

Chimènes Myriam, « Francis Poulenc et les poètes », Vingtième Siècle, janvier-mars 1996, p. 146-148.

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