L’Otage

Paul Claudel

L’Otage

Paris, Nrf, (20 juin) 1911. 
1 vol. (170 x 220 mm) de 205 p. et [1] f. Broché. 

Édition originale.
Un des 70 exemplaires réimposés sur vergé d’Arches
(n° 25), après le tirage sur papier d’édition du 26 mai. 

À partir de 1908, Claudel se consacra au théâtre pour donner une trilogie dite « des Coûfontaine » sur la société du XIXe siècle : L’Otage (1911), Le Pain dur (1918) et Le Père humilié (1920). « Je voudrais composer un cycle de drames ne produisant pas seulement des personnages, mais l’ensemble des moyens étranges, multiples et convergents par lesquels ces personnages eux-mêmes sont produits pour les fins prévues de Dieu. » 

Il s’agit du premier livre imprimé par la Nouvelle Revue française : le modeste « comptoir d’édition » avait été créé par un groupe d’écrivains réunis autour d’André Gide et oeuvrant à la formulation d’un « classicisme moderne ». Devant le bon accueil fait à leur revue, ils souhaitent disposer d’une « bibliothèque » à leur main pour y faire publier en volume certains des textes parus ou à paraître à La NRF, tantôt en feuilleton, tantôt en extraits. Gide obtient de Claudel qu’il réserve ses pièces futures à la nouvelle enseigne, ce qu’il fera. 

L’Otage, la première pièce de Claudel représentée, sera montée en 1914 au Théâtre de l’Œuvre par Lugné-Poë, non sans quelques réticences : « Je ne sais quel effet ferait une pièce que beaucoup de gens ne pourront s’empêcher de considérer comme réactionnaire ». Claudel y trouva notoriété et polémiques, en partie pour la réécriture de certaines scènes par rapport au texte paru, à la demande de Lugné-Poë, auquel il précisa ceci : « […] finir sur la mort de Sygne et alors donner à celle-ci beaucoup plus d’importance. C’est la solution que j’avais d’abord cru possible, j’ai même réécrit en entier cette scène de la mort. Je crois aujourd’hui que cette solution doit être écartée. Elle altère trop gravement le sens de mon drame et le fait trop finir dans une même note, tandis que le 3e acte doit marquer l’irruption de la vie qui vient balayer le drame intime » (13 avril 1914). 

Ce tirage en grand papier est postérieur d’un mois à l’édition courante et constitue le « premier grand papier » édité sous les auspices des Éditions de la NRF. Signalons toutefois qu’un tirage réimposé à 20 exemplaires fut réalisé en mai : entièrement hors commerce, il est réservé à la société de bibliophiles « Les XX ». 

Vignes & Boudrot, Bibliographie des Éditions de la Nouvelle Revue française, 1.

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