Paris, Éditions de la NRF, (26 novembre) 1913.
1 vol. (110 x 170 mm) de 132 p., [1] f., VI p. (table), 1 et [1] f. Broché.
Édition originale de la traduction française par André Gide.
Un des 500 exemplaires sur vergé d’Arches justifiés et paraphés à l’encre (n° 149).
L’Offrande lyrique, traduit en anglais par son auteur sous le titre Song Offerings, préfacé par Yeats, est un recueil de 103 poèmes en prose de Rabindranath Tagore. C’est un humble et magnifique recueil de méditations quotidiennes du plus mystique des poètes et du plus poète des mystiques bengalis. Cantique d’amour, l’oeuvre lui vaut de devenir le premier Asiatique prix Nobel de littérature, qu’il reçoit le 14 novembre 1913.
André Gide a, depuis plusieurs mois, entrepris la traduction, qu’il dédie à Saint-John Perse : « Je me persuade volontiers que je me suis donné beaucoup plus de mal et que j’ai mis bien plus longtemps à traduire tel de ces poèmes, que Tagore n’en prît à le composer ». L’édition est imprimée quelques jours après le Nobel, le 26 novembre ; un fragment paraît dans la NRF de décembre 1913 et le volume, imprimé à 500 exemplaires numérotés à la main, est diffusé, au tout début de 1914. La première édition courante suivra en février, augmentée d’une longue introduction de Gide.
Tagore laissera une oeuvre poétique de 150 volumes (romans, théâtre et poésie) et des chansons dont – cas unique – deux hymnes nationaux : celui de l’Inde et celui du Bangladesh.
L’anniversaire de sa mort – le 7 août [1941] – est un jour de deuil dans l’administration, partout dans le monde bengalophone.
Bel exemplaire de ce titre à la couverture souvent passée.
Vignes, Bibliographie des Éditions de la Nouvelle Revue Française, 50.
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