Paris, Gallimard, (26 avril) 1968
1 vol. (135 x 205 mm) de 340 p., [2] et 1 f. Broché.
Édition originale.
Un des 95 exemplaires sur vélin pur fil (n° 140) – après 45 exemplaires sur vergé de Hollande.
Prix Femina décerné à l’unanimité, l’ouvrage connaît un grand succès public dès l’année de sa parution. « La formule ‘L’Œuvre au noir’, donnée comme titre au présent livre, désigne dans les traités alchimiques la phase de séparation et de dissolution de la substance qui était, dit-on, la part la plus difficile du Grand œuvre. On discute encore si cette expression s’appliquait à d’audacieuses expériences sur la matière elle-même ou s’entendait symboliquement des épreuves de l’esprit se libérant des routines et des préjugés. Sans doute a-t-elle signifié tour à tour ou à la fois l’un et l’autre ».
De cet étonnant voyage intérieur, la revue de Maurice Nadeau donnera un long compte-rendu à parution, ainsi qu’un long entretien avec C.J. Bjurstrom (Quinzaine littéraire, n° 57, septebmre 1968), le célèbre traducteur suédois de l’oeuvre de Camus, Céline, Michaux, Foucault, Gracq, jusqu’à Le Clézio. Elle s’y pose en marge de tout ce qui a affaire avec les modes et surtout de ” ne pas de parler de soi à travers ses propres personnages, ni de déverser sur eux l’idée que l’on a de soi-même, mais de les nourrir de sa propre substance pour leur prêter l’épaisseur de la vie ” (Sanvitale, Rencontre avec Marguerite Yourcenar, Portrait d’une voix, p. 60).
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