Paris, Gallimard, (2 février) 1962.
1 vol. (145 x 210 mm) de 493 et [2] p., [1] f. Broché.
Édition originale.
Un des 45 premiers exemplaires sur vélin pur fil, celui-ci hors-commerce.
L’Île reprend un thème cher à Robert Merle, qui fut certainement l’un des meilleurs écrivains pour saisir la confrontation des hommes ordinaires aux situations imprévues. Week-end à Zuydcoote (dans la poche de Dunkerque), La mort est mon métier (dans les camps nazis), Malevil (après une explosion atomique) : tous ces romans racontent l’histoire d’hommes laissés face à eux-mêmes, qui tentent d’organiser une vie en société, où la survie devient brutalement un impératif et où chacun révèle qui il est vraiment. Ici, cette « robinsonnade » est largement inspirée de l’histoire réelle des révoltés du Bounty, du nom de la frégate anglaise mutinée le 28 avril 1789 contre son capitaine William Bligh. Cette révolte contre l’autorité oblige les marins, persona non grata en Angleterre, à s’installer en Océanie. Une fois l’île salvatrice trouvée, la « colonie » anglo-tahitienne va utiliser les ressources humaines et celles de la nature dans un souci de préservation et d’économie.
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