Paris, Seghers, sur les presses de l’imprimerie Union, (22 octobre) 1953.
Poème-objet (dépliant 32 x 127 cm) formé de 3 feuilles pliées de diverses largeurs (48, 48 et 31 cm) assemblées au dos, formant un accordéon en huit volets, emboîtage moderne avec premier plat en plexiglas.
Première édition illustrée et premier tirage.
Tirage limité à 238 exemplaires. Un des 226 sur papier d’Auvergne de Richard de Bas (après 12 exemplaires sur toile coloriés à la main), décorés au pochoir par Albert Jon d’après la composition originale de Fernand Léger.
Celui-ci est l’exemplaire ‘C’ parmi les 26 hors commerce, justifié à la plume.
Paul Éluard et Fernand Léger se sont rencontrés après la Seconde Guerre mondiale. Plus encore que leur engagement politique – ils étaient membres du Parti communiste -, tous deux partagent la même inspiration artistique. Léger peint en 1947 un portrait d’Éluard qui, impressionné par Les Constructeurs, écrira « À Fernand Léger ». Il devait en résulter une collaboration, mais elle n’aura pas lieu du vivant du poète, qui s’éteint le 18 novembre 1952. À l’initiative de Pierre Seghers, est décidée l’édition du poème emblématique d’Éluard résistant, « Liberté », dix ans après sa parution originale dans Poésie et vérité 1942. Le texte est alors composé par les typographes de l’Imprimerie Union, dirigée par Louis Barnier depuis 1950, tandis que Fernand Léger travaille avec ses élèves à la grande illustration du poème sous la forme d’un dépliant en accordéon, illustré au pochoir.
Le tirage est limité à 238 exemplaires. Il sera augmenté d’un retirage en sérigraphie réalisé à Marseille, à 2 000 exemplaires, dans un format plus petit.
Bénézit 8-441 ; Monod 4214 ; Saphire, Fernand Léger. L’Œuvre gravée, p. 300.26559