L’Homme invisible
Herbert George Wells

L’Homme invisible

Paris, Société d’éditions littéraires et artistiques, 1901

1 vol. (130 x 185 mm) de 328 p. Maroquin rouge, dos à nerfs orné de filets à froid, titre doré, date en pied, tranches dorées sur témoins, doublures et garde de veau gris, couvertures et dos muet conservés, étui bordé (reliure signée de Loutrel).

 

Édition originale de la traduction française par Achille Laurent.

Un des 5 premiers exemplaires sur hollande (n° 5).

Sans en être l’inventeur, H. G. Wells a donné naissance au mythe de l’homme invisible avec ce roman qui exploite toutes les ressources du merveilleux scientifique et impose son auteur, avec Jules Verne, comme le grand pionnier de la science-fiction et de l’anticipation. En trois ans, Wells livre quatre chefs-d’oeuvre du genre : La Machine à explorer le temps (1895), L’Île du Docteur Moreau (1896), L’Homme invisible (1897) et La Guerre des mondes (1898). Par le pouvoir de son extraordinaire imagination, il introduit une puissante méthode littéraire – la science-fiction – pour interroger l’avenir de l’humanité, les limites entre le naturel et le monstrueux, les bienfaits et dangers de la science, et plus généralement notre place dans l’univers et la vulnérabilité de l’espèce humaine.

L’Homme invisible est de loin la plus psychologique des publications historiques de Wells, en tout cas la plus centrée sur l’humain. À la fois satire, farce et tragédie, cette « romance grotesque » selon le sous-titre original, raconte l’« étrange et terrible carrière » de Griffin, le scientifique qui a découvert « le subtil secret de l’invisibilité ». Des siècles auparavant, La République de Platon rapportait l’histoire de l’anneau de Gygès grâce auquel un berger pouvait disparaître à sa guise. Wells transpose, lui, le personnage de ce savant, ruiné après une quinzaine d’années passée en vaines recherches, mais qui découvre in fine la formule pour devenir invisible : il l’expérimente sur lui-même, notamment pour fuir ses créanciers, mais ne peut plus revenir à sa forme humaine visible, prisonnier d’un corps qui n’émet ni n’absorbe plus de lumière.

Tout comme le berger de l’anneau de Gygès, Griffin profite alors de son nouveau pouvoir de manière totalement immorale. Comme le personnage de Platon qui séduit la reine, assassine le roi et prend sa place, Griffin n’hésite pas non plus à tricher et profiter d’une invisibilité pour s’affranchir de la responsabilité de ses actes : épier les gens, les voler, les terroriser et commettre un meurtre.

Le texte fut publié en pré-originale dans le Pearson’s Weekly en 1897, avant d’être immédiatement publié en volume. Sa traduction en français, donnée par Achille Laurent dans La Revue de Paris de novembre 1900 à février 1901 puis en volume au mois de mars, connut un grand succès, consacrant définitivement la renommée de Wells.

Exemplaire à toutes marges, non rogné, sous ses couvertures muettes d’attente, les cinq grands papiers sur hollande étant comme il se doit dépourvus des couvertures imprimées de l’éditeur.

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