L’Homme de Buridan
Saul Bellow

L’Homme de Buridan

Paris, Plon, coll. « Feux croisés », (22 février) 1954.
1 vol. (120 x 190 mm) de 259 p., [1] et 1 f. Broché, non coupé.

 

Édition originale de la traduction de Michel Déon.
Un des 62 premiers exemplaires sur alfa (n° 19).

Inspiré des Carnets du sous-sol de Dostoïevski, Saul Bellow rédige The Dangling Man à l’âge de vingt-cinq ans alors qu’il se trouve dans la marine marchande. Né au Québec à Lachine en 1915, fils d’immigrés juifs-russes, il est élevé à l’école de la rue et, comme Salinger, Bernard Malamud, Philip Roth ou Norman Mailer, profondément marqué par la communauté juive d’où il est issu. Comme ses héros, il se sent minoritaire et isolé, « mal adapté », cherchant son « statut » et son « identité » parmi la « foule solitaire ». Tel est précisément le cas de ce premier livre, Dangling Man, publié en 1944, qui met en scène un indécis, incapable de s’engager et d’entreprendre : c’est le journal d’un jeune homme de Chicago, appelé Joseph comme le héros de Kafka et né au Canada en 1915, comme l’auteur, qui, du 15 décembre 1942 au 9 avril 1943, attend. Il a quitté son travail et doit être enrôlé dans l’armée, en sursis (dangling, en suspens).

Un texte saisi et magnifiquement traduit par Michel Déon, dont ce sera l’unique traduction.

Lorsqu’il meurt en 2005, à quatre-vingt-neuf ans, Bellow « est l’un des derniers géants des lettres américaines. A l’heure qu’il est, on ne sait pas encore quelle direction il a choisie. Peut-être les enfers, car il en connaissait les moindres recoins, pour les avoir explorés dans une œuvre subversive, toujours voltairienne, et parfaitement sulfureuse. Plus ‘enlevée’, parfois, que celle de Philip Roth, auquel on ne cesse de la comparer. Les deux ténors chassaient en effet sur les mêmes terres – les rêves en jachère d’une Amérique squattée par le diable – mais Bellow le spartiate avait souvent une longueur d’avance, grâce à la concision électrique de sa prose, à son ironie incendiaire, et à la précision foudroyante de ses tirs. Sa cible préférée ? Le cretinus americanus, une espèce dont il observait le déclin d’un œil féroce. En fustigeant la dictature des bien-pensants, les opinions majoritaires et le laminage des cervelles au pays de Mickey Mouse […]. Cette douce perfidie n’empêcha pas Bellow, qui arborait d’élégants chapeaux, d’être l’auteur le plus couronné d’outre-Atlantique : un prix Pulitzer, trois National Book Award, et bien sûr un Nobel, en 1976. » (André Clavel, Le Temps, 7 avril 2005).

Très bel exemplaire, en parfaite condition.

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