Londres, [c. 1955].
1 page en 1 f. (165 x 205 mm) sur papier bleu à en-tête « Commission permanente du Traité de Bruxelles. 2 Eaton Place, Londres, S.W.1. ».
Romain Gary échange avec son amie et agent littéraire Odette Arnaud au sujet de la publication des Racines du ciel qui doivent bientôt paraître chez Gallimard, mais le projet semble traîner : « Chère amie, comment vont vos négociations avec Gaston [Gallimard] ? Avant d’aller être opéré, Michel m’a dit que c’est Gaston qui s’occupe de la question. Si Gaston se fait tirer l’oreille, nous irons chez Julliard. Amitiés. Romain Gary. »
Rappelons que le poste de Gary à New York avait pris fin à la fin de l’année 1954 et qu’il se trouve sur un siège éjectable : nommé premier secrétaire à l’ambassade de Londres fin décembre, il est libéré du poste, en partie parce que l’ambassadeur en poste, Jean Chauvel, refusera sa présence. S’ensuit une période d’incertitude, qu’il passe avec Lesley Blanch à Roquebrune, au cours de laquelle il s’attelle à terminer Les Racines du ciel, entamé à New York. D’après la biographie d’Anissimov et d’autres témoignages, l’écrivain traversa alors un épisode mélancolique grave, jusqu’à même être hospitalisé.
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