Lettre au Général X… Que faut-il dire aux hommes ?

Liège, Dynamo, coll. « Brimborions », (19 mars) 1948.
1 vol. (140 x 190 mm) de 14 p., [1] et 1 f. Broché.

Édition originale.
Un des 10 premiers exemplaires sur hollande antique, justifiés et paraphés par l’éditeur (n° 3), après un exemplaire unique sur japon.

Une des premières plaquettes de la collection.

« Ce témoignage exceptionnel et capital constitue le testament spirituel de l’écrivain disparu » : ce texte rare sera réédité l’année suivante, dans une édition confidentielle tirée à seulement 8 exemplaires, par l’Imprimerie générale du Sud-Ouest, pour le compte d’un bibliophile. Écrite très probablement en juin 1943 alors que Saint-Exupéry effectue ses vols de formation sur le Lockheed P-38 Lightning, cette fameuse lettre fut retrouvée dans ses affaires personnelles après sa disparition (31 juillet 1944). Contrairement à ce qu’on peut lire ici ou là, cette lettre n’est pas le dernier texte écrit par Saint-Exupéry, pas plus qu’elle n’est datée de juillet 1944 ; il apparaît donc comme abusif de la considérer comme son « testament ». Elle n’en demeure pas moins une lettre mystérieuse dont le destinataire reste inconnu – la recherche penche vers le général Béthourd, davantage que pour le général Chambe ; elle est demeurée intacte dans ses notes de travail retrouvées à Borgo, sans avoir été ni datée, ni envoyée.

De la bibliothèque Pierre Puech (Paris, Alde, II, 2010, n° 370).

Œuvres complètes, Pléiade, II, Notes et variantes, p. 1380.