Lettre à ma mère
Georges Simenon

Lettre à ma mère

Paris, Presses de la Cité, (8 novembre) 1974.
1 vol. (135 x 205 mm) de 121 p., [2] et 1 f. Cartonnage éditeur rouge.

 

Édition originale.
Un des 150 premiers exemplaires sur pur fil, n° 2.

Envoi signé : « à mon vieil ami et éditeur Sven Nielsen et à Colette, en souvenir de trente ans de collaboration sans masques et en toute affection, Georges Simenon, décembre 1974 ».

Jointe : photographie originale noir et blanc, inédite, représentant Georges, Marc et Henriette Simenon ensemble, à Lakeville, en août 1952. Ce sera la seule visite de Simenon mère à son fils [provenance : archives Claude Menguy, offert par Simenon, photographie prise par Denyse Simenon].

En 1970, à soixante-dix ans, Simenon est appelé au chevet de sa mère, née Brüll, à Liège. Huit jours durant, il reste auprès d’elle à l’hôpital. L’intensité du face-à-face, la force des regards et l’éloquence de leur mutisme lui inspireront ce livre et ces mots post-mortem : « Nous ne nous sommes jamais aimés de ton vivant, tu le sais bien. Tous les deux nous avons fait semblant… »

Mal aimé – Henriette lui préférait Christian, son cadet –, Georges Simenon souffrira de l’indifférence maternelle et de sa jalousie : elle jugeait le succès de l’auteur comme une injustice faite à son fils Christian. Simenon la mettra en scène dans Pedigree – la figure touchante, pour le coup, d’Elise Peters –, puis dans Le Chat – personnage brossé sans concession et sans compassion ; l’adaptation réalisée par Pierre Granier-Deferre en 1970 avec Simone Signoret donne la mesure du personnage. Cette mère, ignorée voire détestée mourra sans avoir presque jamais quitté sa ville de Liège à l’âge de quatre-vingt-dix ans, en décembre 1970. Le voyage de Lakeville sera l’un des rares déplacements hors du pays.

L’exemplaire n° 1 est celui de Georges Simenon. Fort logiquement, le n° 2 est celui que l’auteur réserve à son éditeur et ami, Sven Nielsen.

Ce dernier avait rencontré en 1945 Georges Simenon, qui accepte de lui préfacer le premier livre qu’il publie, Traqué, de l’auteur norvégien Arthur Omre. Le début d’une très longue collaboration – et d’une amitié –, Simenon cédant en 1947 aux Presses de la Cité l’ensemble des droits d’exploitation littéraire de son œuvre, au détriment de Gallimard. Jusqu’en 1981, les Presses de la Cité publieront 141 livres inédits de Simenon pour un tirage moyen de 300 000 exemplaires.

Une longue amitié unira les deux hommes ; Simenon lui vouera une fidélité sans failles, tant sur le plan éditorial que personnel.

Exemplaire de choix.

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