Les Voisinages de Van Gogh

René Char

Les Voisinages de Van Gogh

Paris, Gallimard, (3 mai) 1985.
1 vol. (195 x 250 mm) de 37 p., [2], 1, [2] et 1 f. Broché, étui bordé.

 

Édition originale.
Frontispice en couleurs signé par Alexandre Galpérine.

Tirage unique à 155 exemplaires sur Arches, celui-ci avec la gouache signée par l’artiste (n° 16).

Exemplaire enrichi de deux frappes dactylographiées abondamment augmentées de fragments manuscrits, soit 2 p. en 2 f. (190 x 245 mm) : versions princeps et originale du poème « L’invitée de Montguers » (2e poème de la seconde partie des Voisinages). Ce sont les seuls manuscrits connus de ce poème.

Tout juste entré dans la Bibliothèque de la Pléiade, partageant avec Gide et Yourcenar l’honneur d’y être publié de son vivant, René Char s’empressa de rendre caduc le terme d’Œuvres complètes en publiant deux ans après, en 1985, ces Voisinages de Van Gogh. Fasciné par la Provence, du côté de Montmajour, Arles, les Baux, Char se sentit toujours, selon ses propres mots, le voisin de van Gogh : « Ce pays au ventre de cigale nous était pleinement communiqué par une main et un poignet. De quelle fournaise et de quel paradis Vincent Van Gogh surgissait-il ? Et de quelle souffrance maîtresse tenait-il ces cailloux, ces iris, ces marais, ces étroits chemins, ces mas, ces blés, ces vignes et ce fleuve ? Sublimes dessins ! Longtemps après, ma vie serrée entre les barreaux de plusieurs malheurs me traquait dans une nature semblable ! Je la distinguais et en tentais l’échange au fond des yeux de Vincent alors que ces derniers enrichissaient de leur vérité, de leurs fleurs nouvelles, les miens, mes yeux meurtris par la neige fondante non rejouée. »

Le volume est illustré en tête d’un grand frontispice en couleurs du dernier peintre avec lequel René Char collabora étroitement : Alexandre Galpérine, qui enluminera l’année suivante Le Gisant de lumière. Né en 1937, ami de Goetz et de Christine Boumeester, le peintre a rencontré René Char au début des années 1970. Après avoir réalisé une gouache pour Fontis (Manuscrits enluminés par des peintres, Paris, BnF, 1980), il donnera une version illustrée à la gouache des Quatre fascinants, et de nombreux poèmes enluminés pour son ami poète, dont la version illustrée de son dernier livre, publié quelques mois après sa mort, en mai 1988 : Éloge d’une soupçonnée.

Très bel exemplaire.

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