Paris, Librairie nouvelle, 1860
1 vol. (155 x 235 mm) de [4] f., frontispice, 175 p. Broché.
Édition originale (pas de grands papiers).
Elle est illustrée d’un frontispice par Charles Voillemot, gravé à l’eau-forte par Félix Bracquemond, tiré sur vélin fin.
Envoi signé : « à Monsieur Alfred Busquet, le chantre des heures. Albert Glatigny ».
Alfred Busquet figure dans l’Anthologie poétique publiée par Lemerre en 1887 : « Appréciée de la haute critique, goûtée des lettrés, des délicats, cette belle œuvre n’arriva pas jusqu’au grand public dont l’auteur dédaignait le suffrage, mais elle classa du premier coup Alfred Busquet au rang des poètes. » Il « était un poète timide, rêveur mais non paresseux ; il évitait le bruit, et, par une pudeur littéraire assez rare, redoutait la publicité ».
Les Vignes folles est le premier livre de Glatigny. Né à Lillebonne en 1839, élève au collège de Bernay et ensuite gendarme – pas très longtemps –, Glatigny quitte ensuite un emploi au tribunal de commerce pour devenir typographe à Pont-Audemer, chez Alfred Canel, ancien député, avocat et propriétaire du principal hebdomadaire de la ville. Ce dernier remarque vite les dispositions littéraires du jeune homme et l’encourage à écrire. Une première œuvre, Les Bourgeois de Pont-Audemer au XVIIe siècle, est imprimée par Canel, à quelques unités (un seul exemplaire est connu). En passant par Alençon, Glatigny rencontre Auguste Poulet-Malassis, qui lui offre Les Odes funambulesques de Théodore de Banville, fraîchement imprimé. Une révélation pour Glatigny qui devient un « admirable rimeur et un forgeur de rythmes », sur le modèle de Banville à qui il dédie ce premier livre.
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