Les Temps sauvages

Joseph Kessel

Les Temps sauvages

Paris, Gallimard, (9 octobre) 1975. 
1 vol. (140 x 210 mm) de 191 p., [3] et 1 f. Demi-chagrin rouge, dos lisse, titre doré, tête dorée, couverture et dos conservés. 

 

Édition originale.
Un des 56 exemplaires sur vergé Saint-Amand, hors commerce et réservés à l’auteur.

Précieux exemplaire – le n° IV, imprimé spécialement pour « Monsieur Maurice Druon », son neveu et futur légataire du droit moral de ses œuvres.

Envoi signé : « Mon grand Maurice, que te dire que tu ne saches pas depuis longtemps. À toi, tout à fait. Jef ». 

C’est à Avernes, petit village à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Paris, une longue bâtisse poétiquement nommée « le Four à chaux de Marie Godard » que l’écrivain-voyageur se retirera souvent pour composer d’abord Les Cavaliers puis Les Temps sauvages. Il commence sa rédaction au retour d’un voyage en Afghanistan avec sa femme. C’est pour Kessel l’occasion de revenir sur ses premières années : en octobre 1918 est formée une unité d’aviateurs volontaires pour la Sibérie. Kessel, sous-lieutenant d’à peine vingt ans, n’hésite pas. Il embarque à Brest, destination Vladivostok. Ce qu’il trouve là-bas n’est pas la guerre. La guerre, il la rate ; mais il découvre la folie d’un monde bouleversé par la révolution, une ville tenue par les Cosaques, l’apocalypse chaque nuit au cabaret L’Aquarium, une ancienne caserne renfermant six mille prostituées, un univers hystérique en constante accélération vers la désagrégation, que Kessel narre comme un récit de guerre. 

« Il fallait maîtriser en soi le sauvage, la brute, l’animal », se souvient-il de son séjour en Sibérie en 1919, jeune vainqueur de la guerre de 14, dans les premières lignes du roman. En cela, il est proche de Jack London et de sa démarche à la fois philosophique et misanthropique. L’homme est un loup pour l’homme. Et les loups entre eux ne se mangent pas. En bête sauvage, l’homme se transforme et survit, pour le meilleur et pour le pire. « Seuls les mâles de l’espèce humaine assassinent leurs compagnes », écrit Jack London dans L’Appel sauvage. 

Magnifique provenance et exemplaire. 

De la bibliothèque de Maurice Druon, avec ex-libris. 

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