Paris, Charpentier, 1880
1 vol. (140 x 190 mm) de 1, [3] f. et 295 p. Bradel maroquin rouge, titre dorée, date en pied, large dentelle intérieure, couvertures et dos conservés (reliure signée d’Alfred Farez).
Édition originale.
Un des 50 exemplaires sur Hollande (n° 37).
Il a été relié dans l’exemplaire 36 pièces, dont 13 lettres et cartes autographes signées des six auteurs :
– 6 portraits d’Emile Zola par Desmoulins, Rops, Burney, Steinlein, tirés sur différents papiers ;
– 3 lettres autographes d’Emile Zola à Huysmans datée « Médan, 24 août 1880 », à une dame « Paris, 5 février 1879 » et à Louis Desprez « Paris, 11 mai 1885 » ;
– 5 portraits de Guy de Maupassant par Lerat, tirés sur différents papiers ;
– 1 lettre autographe de Guy de Maupassant à Rodolphe Salis ;
– 4 portraits de J.-K. Huysmans ;
– 2 cartes autographes et 1 lettre autographe, signée de J.-K. Huysmans datées (9 septembre 1896 et 12 septembre 1904)
– 1 portrait de Henry Céard ;
– 2 lettres autographes signées de Henry Céard du 8 février 1913 ;
– 1 portrait de Léon Hennique ;
– 1 carte autographe signée de Léon Hennique à Lucien Descaves et 1 lettre du même, datée du 10 mars 1913 ;
– 1 portrait de Paul Alexis ;
– 3 lettres de Paul Alexis du 13 décembre 1888 adressée à Métaigner, ainsi qu’une du 30 novembre 1890 adressée à un collaborateur et une autre du 6 mai 1897.
C’est avec la nouvelle « L’Attaque du moulin » que s’ouvre le recueil des Soirées de Médan (du nom de la petite bourgade de Seine-et-Oise où Zola avait une propriété), rassemblant, sous la bannière du naturalisme, « une même philosophie » destinée à lancer ses cadets et adeptes : Guy de Maupassant (« Boule de suif »), J.-K. Huysmans (« Sac au dos »), Henry Céard (« La Saignée »), Léon Hennique (« L’Affaire du grand 7 ») et Paul Alexis (« Après la bataille ») ; l’ambition, justifie Zola dans l’avertissement, est « d’affirmer publiquement nos véritables amitiés et, en même temps, nos tendances littéraires ».
« Sac au dos », la nouvelle que Huysmans livre ici, avait été publié dans une première version en 1877 dans la revue L’Artiste à Bruxelles, avant d’être remaniée pour le recueil. Il faut aussi signaler la deuxième nouvelle des Soirées de Médan, celle de Maupassant : « Boule de suif est un chef-d’oeuvre », dira Flaubert. Un récit emprunté au réel puisque l’oncle de l’écrivain, Charles Cord’Homme, lui aurait relaté ce fait divers se déroulant pendant la guerre de 1870 : dix personnes fuyant Rouen envahie par les Prussiens ont pris place dans une diligence ; parmi elles, Élisabeth Rousset, une prostituée surnommée « Boule de Suif » du fait de son embonpoint, se donnera à un officier prussien pour sauver les autres voyageurs qui pourtant la méprisent. (John Ford en fera une célèbre adaptation pour son western La Chevauchée fantastique, troquant les boucles de la Seine pour Monument Valley et les Prussiens par les Apaches de Geronimo.)
Exemplaire de choix, richement enrichi de pièces en partie inédites.
De la bibliothèque Louis de Sadeleer (ex-libris).
27642
15 000,00 €
© Librairie Walden