Paris, Alphonse Lemerre, 1876.
1 vol. (115 x 180 mm) de 1, [2] f., II-182 p. et [1] f. Demi-chagrin bleu, dos à nerfs orné de fleurons dorés (reliure de l’époque).
Édition originale.
Un des 500 exemplaires sur vélin, seul tirage avec 5 exemplaires sur chine.
Envoi signé : « à M. Louis Ulbach, en témoignage de sympathie & de gratitude, Anatole France ».
Les Noces corinthiennes sont considérées comme « un des chefs-d’oeuvre dramatiques du Parnasse ». Paradoxalement, la carrière poétique du jeune France, ébauchée avec Les Poëmes dorés s’arrêta cependant avec ce second recueil et « pour le reste de ses jours » France décida de n’écrire exclusivement qu’en prose.
On dit que l’inspiration « nettement laïque et républicaine » des poèmes des Noces corinthiennes « lui valut, au lendemain des élections qui suivirent le 16 mai, une place de commis surveillant à la bibliothèque du Sénat, avec deux mille deux cents francs de traitement ». En cette année 1876 Leconte de Lisle, auquel il avait dédié Les Poëmes dorés, fut aussi et surtout à l’origine de ce poste qu’il attendait depuis dix ans déjà. Voilà France à l’abris et heureux. Il épousera l’année suivante, le 28 avril 1877 Marie-Valérie Guérin de Sauville et demandera à Alphonse Lemerre d’être son témoin de mariage. Tout en goûtant à une situation stable et aux premières satisfactions de reconnaissance dans le monde des lettres, France n’en continua pas moins à écrire préfaces et autres travaux pour Lemerre qu’il réunira au soir de sa vie sous le titre Le Génie latin.
De la bibliothèque Gabriel de Montvalon (ex-libris).