Paris, Gallimard, (4 octobre) 1954
1 vol. (140 x 205 mm) de 579 p., [1] et 1 f. Maroquin rouge, dos à nerfs, titre doré, date en pied, tranches dorées sur témoins, couvertures et dos conservées, étui bordé (reliure signée d’Alix).
Édition originale.
Un des 25 premiers exemplaires sur vergé de Hollande (n° 18).
Bien qu’il marqua l’intrusion de Beauvoir dans le champ de la fiction, Les Mandarins fut, à la surprise de son auteur, favorablement salué par la critique de l’époque et trouva en Queneau un appréciable soutien. A l’inverse de Sartre qui avait vertement signifié à sa compagne – après lecture d’un tapuscrit qu’elle jugeait définitif – que cette entreprise littéraire « ne lui plaisait pas ». Beauvoir remis donc l’ouvrage sur le métier. Plusieurs mois durant et sans relâche, elle travailla à la refonte d’une oeuvre qui ne se voudra – selon ses mots – « ni une autobiographie, ni un reportage. Mais une évocation ».
Sous le coup d’une sorte de fatalité résignée, ce texte, élaboré pour partie simultanément au Deuxième sexe, est traversé par l’ombre de l’échec féminin où Beauvoir fait douloureusement état – en des sentiments démesurés, parfois extrêmes – de la prise de conscience du vieillissement, de l’appréhension de la maladie, de la peur de la mort, de la détresse de l’échec amoureux.
Prix Goncourt 1954.
Bel exemplaire.
29428