Les Dimanches de Jean Dézert

Jean de La Ville de Mirmont

Les Dimanches de Jean Dézert

Paris, J. Bergue, 1914
1 vol. (110 x 175 mm) de 127 p., [1] et 1 f. Broché, sous emboîtage.


Édition originale.
Elle est imprimée à 305 exemplaires.
Un des 300 exemplaires sur vergé d’Arches, justifiés et signés par l’éditeur (n° 107). Seuls 5 exemplaires sur japon les précédent.

Envoi signé : « À notre excellente amie et voisine, Madame Labat, en souvenir d’une des plus grandes joies de Jean. Bordeaux, le 18 octobre 1915. S. de La Ville [Suzanne de La Ville de Mirmont, sœur de l’auteur] ».

L’exemplaire est sous la couverture de première émission – orange, avant celles imprimée en couleur crème. 

« J’ai imaginé un petit roman qui m’amuserait beaucoup », écrivait Jean de La Ville de Mirmont dans une lettre à sa mère, en 1911. « Mon personnage est définitivement employé de ministère. Il habite mon ancienne chambre, sous l’obsession d’un plafond trop bas. Il s’ennuie mortellement par faute d’imagination, mais est résigné à sa médiocrité. Pour essayer de se distraire, il emploie tout un dimanche à suivre les conseils de plusieurs prospectus qu’on lui a donnés dans la rue. […] Je n’ai même pas la peine d’inventer ». C’est pourtant un ouvrage d’une modernité surprenante, à la fois poignant et drôle, où le héros pousse ennui et médiocrité jusqu’à planifier son suicide un dimanche « afin de ne pas manquer son bureau » ! « Ce ne sera pas du tout un roman naturaliste, mais une sorte de fantaisie à double sens sur ces gens dont Cervantès disait qu’ils servent à augmenter le nombre des personnes qui vivent » ; Jean Le Cardonnel, dans l’Anthologie des écrivains morts à la guerre (1926), donnera une belle notice sur « ce petit roman, écrit dans une admirable langue, d’un pessimisme amer et d’une ironie hautaine ».  Ce sera son seul roman, car le jeune sergent Jean de La ville de Mirmont trouva la mort sur le front de l’Aisne en novembre 1914, la nuque brisée par le souffle d’un obus Minenwerfer, dans une tranchée du Chemin des Dames, à Verneuil. 

Émouvant exemplaire offert par sa sœur, Suzanne, laquelle devait, trois ans jour pour jour après cet envoi, le 18 octobre 1918, donner naissance à son seul fils, qu’elle prénomma Jean en souvenir de son défunt frère ! Jean Mathivet de la Ville de Mirmont eut quant à lui une grande carrière de diplomate, médaillé de la Croix du Combattant volontaire de Résistance.

De la bibliothèque Jean-Claude Delaunay (ex-libris). 

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