Paris, Gallimard, (15 septembre) 1952.
1 vol. (135 x 205 mm) 267 p. et [2] f. Maroquin vert à encadrement, titre doré, date en pied, plats ornés d’un papier à décor, tête dorée, couvertures et dos conservés (reliure signée d’Alix).
Édition originale.
Un des 80 premiers exemplaires sur vélin pur fil (n° 19).
En 1951, Henri Hoppenot, un grand diplomate qui fut le représentant de la France libre à Washington pendant la guerre, est nommé à Berne – le lieu des grandes conférences internationales de l’après-guerre. Fin lettré, « l’ambassadeur a lu les rapports et analyses envoyées depuis Sofia par le conseiller Gary. Il apprécie le parcours unique du jeune diplomate-auteur » (Pavlowitch, Tous immortels, p. 78). Alors, direction Berne, avec Lesley Blanch. C’est là-bas qu’il prépare Les Couleurs du jour et que, en fin d’année, le journal officiel publie officiellement sa substitution de nom : Romain Kecew devient Romain Gary. Lequel fait, dans son nouveau roman, directement allusion aux souvenirs du temps où Kacew/Gary servait dans l’aviation : « Les couleurs du jour », c’est le nom que l’escadrille Lorraine donnait aux fusées qui servaient à distinguer les avions ennemis des amis. Le livre est divisé en quatre parties : bleu, rouge, noir et blanc. Le héros, Jacques Rainier, ancien de la France Libre, s’apprête à rejoindre les troupes de l’Onu en Corée. Gary est visionnaire : quelques mois plus tard, au printemps 1952, Hoppenot est nommé ambassadeur et chef de la délégation française à New York, à l’Onu. Il intègre Romain Gary dans son équipe, comme secrétaire, consul et porte-parole.
Bel exemplaire du tirage tête.
30004