[Les Châtiments :] Joyeuse vie

Victor Hugo

[Les Châtiments :] Joyeuse vie

S.l.n.d. [Bruxelles, décembre 1852].
1 vol. (70 x 110 mm) de 16 p. Maroquin noir, dos lisse, titre doré, date en pied, tête dorée, doubles filets sur les coupes, petite dentelle intérieur (reliure de l’époque).

Rare impression clandestine, la troisième des quatre tirés à part des Châtiments.

Envoi signé : « À Jules Janin, à Eraste, au grand esprit, au vaillant cœur, au charmant et puissant écrivain. Fratri fratellus. Victor Hugo Hauteville House, juin 1863 ».

Lorsque Victor Hugo est contraint à l’exil, Jules Janin entame avec lui une importante correspondance. Hostile tout comme lui à l’empereur Napoléon III, il proclame en 1852 sa fidélité à Victor Hugo dans le Journal des débats et lui consacrera le tome III de son Histoire de la littérature dramatique, paru en 1858. En retour, Victor Hugo lui dédiera l’un des poèmes des Contemplations.

“Joyeuse vie” est un extrait en tiré à part des Châtiments : un recueil vengeur qui sera publié en 1853 en volume. Victor Hugo, exilé après le Coup d’État du 2 décembre 1851, y donne libre cours à la haine qu’il voue à Napoléon III, devenu pour lui le symbole de la tyrannie. Un an plus tard, Hugo a terminé son recueil et souhaite en faire diffuser des extraits rapidement, en petit format afin qu’ils puissent être discrètement expédiés.

Le 13 décembre, Samuel, son imprimeur belge, lui écrit : “J’ai dû faire faire en toute hâte deux extraits, l’un que vous avez déjà [Nox], l’autre que je vous envoie ici, L’Expiation […] Maintenant, je fais les pièces que vous m’avez indiquées [Joyeuse vie et A l’obéissance passive] ; je vous en enverrai épreuve… J’ai tiré quatre mille extraits des deux premières – deux mille de chaque pièce.”

Il semble que les deux dernières ne connurent pas le même tirage, et furent imprimées à un nombre bien moindre d’exemplaires. Quelques centaines seulement pour “Joyeuse vie” et sans doute moins de cent pour ” A l’Obéissance passive” : la précipitation de la composition de ce dernier tiré à part et sa non diffusion sont d’ailleurs confirmées par le caractère inachevé de la page de titre : à la différence des trois autres, elle ne contient ni le titre général des Châtiments, ni le nom de l’auteur et encore moins la préface introductive. C’est également la seule à être datée de 1853. Les trois autres le sont, de novembre et décembre 1852. D’après Clouzot, les deux premières, « ont été tirées à 2000 exemplaires, les deux dernières (…) à un nombre infime, sans qu’on en comprenne la raison. » Cette rareté est confirmée par Vicaire, qui n’a pu effectivement croiser et recenser que les deux premières. Carteret, lui, n’en parle même pas et elles sont également absentes de la grande collection Zoumeroff.

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Vendu
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