Paris et Bruxelles, en vente chez tous les libraires, 1874.
1 vol. (191 x 123 mm) de 336 p. Broché.
Édition originale – dans l’édition modifiée de remise en vente de 1874.
En août 1868 parait le chant premier des Chants de Maldoror, imprimé chez Balitout, Questroy et Cie aux dépens de l’auteur, qui reste anonyme. Isidore Ducasse a alors vingt-deux ans, et derrière lui une existence sans tumulte dont l’intériorité extrême a laissé peu de traces. Juste celles suffisantes pour inventer le mystère Lautréamont qui nimbe cette œuvre essentielle d’une aura
« hors-du-commun ». Cette première secousse, sans effet encore dans le Monde des Lettres (mais Victor Hugo reçut un exemplaire de cette plaquette, et il répondit à cet envoi par une lettre aujourd’hui égarée…), sera suivie, après une année de travail sans distraction, par la publication de l’intégralité des chants chez l’éditeur belge Albert Lacroix. Lequel, sans doute effrayé par l’énormité du texte et ses possibles conséquences judiciaires, ne mis pas le livre à la disposition des lecteurs.
Le stock sera réemployé en 1874 par l’éditeur-libraire contestataire Jean-Baptiste Rozez, qui changera les pages de titre, faux-titre et couverture, sans mentionner d’éditeur, et inventant également nom de l’imprimeur (Wittmann).
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