Paris, Gallimard, (2 avril) 1980.
1 vol. (145 x 215 mm) de 369 p. et 3 f. Broché.
Édition originale.
Un des 450 exemplaires hors commerce réservés aux Compagnons de la Libération, celui-ci justifié et signé par l’auteur :
« [Imprimé spécialement pour] Georges Hugo. Romain Gary ».
Georges Hugo, né le 3 avril 1915 à Dijon et mort le 1er mars 1984 à Pont-d’Ain, est un militaire français, fils d’un officier tombé au champ d’honneur en 1917. Ancien élève du Prytanée militaire, il entre à Saint-Cyr en 1935 et en sort deux ans plus tard avec le grade de sous-lieutenant, affecté au 3e régiment d’infanterie coloniale en août 1937. Il est au Niger quand il entend l’annonce de l’armistice de juin 1940 : refusant la défaite, il s’évade dès le 23 juin, passant par le Nigeria, la Gold Coast, le Cameroun et Pointe-Noire pour rejoindre la France Libre en juillet 1940. Nommé capitaine en septembre 1941, il est affecté au BM 11 dès sa création et prend part avec son bataillon, au sein de la 1re division française libre, aux campagnes de Libye et d’Egypte, notamment à l’Himeimat (El Alamein), et multiplie les faits d’armes – et les blessures. Il rejoint le continent en septembre 1944 et participe à la campagne de libération du territoire national. Promu au grade de colonel en 1962, il est ensuite affecté à l’Etat-major de l’armée de terre ; en 1970, il reçoit ses étoiles de général de brigade et est nommé adjoint au général commandant la 3e région militaire.
Ce dernier roman est sobrement dédié : « À la mémoire ». Cette ultime romance qui, si elle nous replonge à l’époque du nazisme et de l’Occupation, est toute entière guidée par l’amour que l’auteur désespérait de rencontrer un jour. Comme dans Clair de femme (que lui aurait inspiré une liaison discrète avec Romy Schneider), Les Cerfs-volants ressassent cette « illumination » de l’amour, lui qui confiant, à la sortie du livre, qu’il « n’arriv[ait] pas toujours à appliquer à [s]a vie les préceptes de [s]es livres, mais tout ce livre est l’histoire de gens qui ne savent pas désespérer ». Quelques mois plus tard, il met fin à ses jours, le 2 décembre 1980, un peu plus d’un an après la disparition de Jean Seberg.
Bel exemplaire.
29946