Les Cahiers d’André Walter

André Gide, André Walter (pseudonyme)

Les Cahiers d’André Walter

Paris, Librairie de l’art indépendant, 1891
1 vol. (110 x 165 mm) de 288 p. et 1 f. Broché, chemise et étui de Pierre-Lucien Martin.


Édition originale dans le commerce
, après le premier tirage détruit chez Perrin en février, paru en avril 1891.
Un des 20 premiers exemplaires sur chine (n° 0).

Exemplaire dédicacé « à Madeleine [Rondeaux] ».

« Ce livre se dressait devant moi et fermait ma vue, au point que je ne supposais pas que je pusse jamais passer outre. Je ne parvenais pas à le considérer comme le premier de ma carrière, mais comme un livre unique, et je n’imaginais rien au-delà ; il me semblait qu’il devait consumer ma substance. » (Si le grain ne meurt, I, VIII).

Précieux exemplaire offert à Madeleine Rondeaux, sa cousine germaine et future épouse.

Gide fréquente Madeleine, de trois ans sa cadette, dès l’enfance, à Cuverville, la demeure de son oncle maternel, Émile Rondeaux, dont elle héritera en 1890. Il a vingt ans et veut persuader sa cousine de l’épouser, ce qu’elle refusa d’abord. Leur affection est réelle, mais sans désir. Gide insiste et, pour concrétiser ces « éternelles fiançailles » évoquées dans La Porte étroite et convaincre Madeleine, Gide écrit cette confession à peine déguisée : André Walter, héros chaste et pur, aime sa cousine Emmanuelle, mais résiste victorieusement aux assauts de la chair. Gide et Madeleine se marieront en octobre 1895 et l’union religieuse au temple d’Étretat est décrite dans L’Immoraliste.

Tout fier de son premier ouvrage, André Gide offrit et distribua de nombreux exemplaires autour de lui, parmi ses proches et amis. La cousine Madeleine (auquel avait été destiné l’un des Chine de l’édition Perrin) reçut un autre Chine de l’édition de luxe (le « n° 0 », probablement un surnuméraire des vingt annoncés), avec un envoi « A Madeleine, André » – une sobriété laconique qui devait être la marque de fabrique des volumes offerts par l’auteur à son amour de jeunesse. Un autre Chine fut offert au jeune poète Henri de Régnier.” (Nicolas Ducimetière, in ses délicieux MÉLANGES TIRES D’UNE PETITE BIBLIOTHEQUE, en ligne).

Les exemplaires brochés, avec la couverture d’origine sur vélin, sont particulièrement rares.

Piqûres éparses, marginales, et restaurations anciennes à la couverture.

Naville, II

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