Les Beaux Quartiers

Louis Aragon

Les Beaux Quartiers

Paris, Denoël et Steele, 1936.
1 vol. (140 x 215 mm) de 503 p., [3] et 1 f. Maroquin bordeaux, contreplats et gardes velours, titre doré, date en pied, tranches dorées sur témoins, couvertures et dos conservés, étui (reliure signée de Goy et Vilaine).

Édition originale.
Un des 25 exemplaires sur pur fil (n° 21).

L’un des trois romans de la trilogie Le Monde réel, témoin de l’engagement définitif d’Aragon au Parti communiste.

En mars 1932, date de sa rupture définitive et publique avec le groupe surréaliste, Aragon prend la décision irrévocable de se lancer dans le combat révolutionnaire. Ainsi commence une nouvelle période de production littéraire et journalistique sous l’égide exclusive du Parti communiste. Le séjour d’une année qu’il passe en URSS entre le printemps 1932 et mars 1933, les responsabilités qui lui seront confiées – en particulier pour l’édition française de la revue Littérature de la révolution mondiale, organe publié par l’UIER [Union internationale des écrivains révolutionnaires], les différents engagements qui se profilent avant son retour en France finissent d’en faire un militant très engagé ; de plus, on lui promet une place à la rédaction de L’Humanité et un rôle majeur pour la création du futur journal de propagande Commune – organe de l’AEAR [Association des écrivains et artistes révolutionnaires] dont il assumera effectivement la direction de juillet 1933 à décembre 1936.

La rédaction des Beaux Quartiers fut entreprise durant ce voyage en Union soviétique ; elle venait s’ajouter à l’épopée romanesque ouverte avec Les Cloches de Bâle, parue deux ans plus tôt, déjà saluée par les critiques du Parti « comme un exemple de l’application de la méthode du réalisme socialiste à la littérature ».

Dans un texte autobiographique (Pour un réalisme socialiste) Aragon insistera d’ailleurs sur les conséquences de son adhésion aux idées révolutionnaires : « Ce n’est […] pas un simple fait de ma biographie que cette transformation de tout moi-même et de mon oeuvre par l’URSS et par le travail pratique dans les organisations révolutionnaires. »

À la veille de la parution des Beaux Quartiers, il n’est déjà plus seulement un intellectuel engagé comme de nombreux autres dans le combat révolutionnaire ; il est le secrétaire général de la Maison de la Culture (l’ex-AEAR), devient le secrétaire général de Commune et s’apprête, à la demande de Maurice Thorez,  à prendre la direction d’un nouveau quotidien, Ce soir. La notoriété que va lui conférer le prix Renaudot en décembre 1936 finit de creuser le chemin de cette lente et sûre ascension.

Depuis 1930 et la fameuse lettre qu’il fut ‘contraint’ de signer pour participer au Congrès de Kharkov (« Notre seul désir est de travailler de la façon la plus efficace suivant les directives du Parti à la discipline et au contrôle duquel nous nous engageons à soumettre notre activité littéraire »), force est de constater qu’il renonça à l’exigence d’autonomie chère à ses anciens compagnons surréalistes. Exigence dont André Breton ne se départit pas.

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