Paris, s.é., (11 mars) 1885.
1 vol. (135 x 205 mm) de 2 f., 84 p., [2] et 2 f. Demi-maroquin noir à bandes, titre doré, date en pied, tête dorée, couvertures et dos conservés (reliure signée d’Alix).
Édition originale.
Tirage unique à 100 exemplaires. Un des 65 exemplaires sur vergé ancien (n° 66).
Ce conte retrace l’époque révolutionnaire, empruntant à des mémorialistes contemporains certains morceaux et glanant ça et là des mots célèbres, tel celui d’André Chénier affolé que les autels de la patrie cèdent un jour la place aux « autels de la peur ».
Publié initialement en feuilletons dans Le Journal des Débats en 1884 c’est une esquisse d’une oeuvre plus importante à venir, Les Dieux ont soif, qui plongera le lecteur dans les heures tumultueuses de la Révolution française, et qui sera publiée en 1912. Républicain convaincu, Anatole France n’en n’a pas moins toujours dénoncé les crimes de la Révolution : une leçon de tolérance à l’usage de tous ceux que pourrait tenter le fanatisme.
Cette édition, confidentielle et à visée bibliophilique, est la seule édition en volume du vivant d’Anatole France.