Paris, Presses de la Cité, (18 mars) 1963.
1 vol. (145 x 220 mm) de 314 p., [2] et 1 f. En feuilles, couverture illustrée, sous chemise et étui de l’éditeur.
Édition originale.
Un des 100 premiers exemplaires « de luxe » (n° 41).
Jointe la jaquette illustrée de l’édition courante, en parfaite condition.
Les cloches de Bicêtre, c’est le titre que le roman porte dans les traductions, car en France, le mot cloche « a un double sens et fait penser aux clochards, aux idiots et aux vagabonds : dans les éditions françaises, les cloches sont donc remplacées par des anneaux, évoquant le son de ces mêmes cloches qui se répand par cercles concentriques » (Mémoires intimes, p. 472).
Avec Les Anneaux de Bicêtre, Simenon était résolu à écrire un (son ?) grand roman. Ce récit, très à part des précédents, raconte l’histoire d’un homme fauché par un accident vasculaire et qui renaît à la vie après son séjour à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre. Il en entame la rédaction à la fin de septembre 1962, après un voyage éclair à Paris pour recueillir des informations préalables. Il mettra vingt-trois jours à l’écrire (durée exceptionnellement longue pour Simenon, qui avouera avoir « dépassé une durée de travail normalement inatteignable »), pour un succès public et critique : « Simenon, romancier existentialiste ! Qui s’y serait attendu ? (…) Je suis loin de les avoir lus tous, mais je crois pouvoir affirmer qu’il n’en a pas écrit de plus criant de vérité que celui-ci, de plus amer, de plus humain » (André Billy, Le Figaro, 8 mai 1963).
Le roman fait partie des seize « romans durs » au « rayonnement incontesté » retenus pour l’entrée de Simenon dans la « Bibliothèque de la Pléiade » en 2003.
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