L’Entrave

Colette

L’Entrave

Paris, Librairie des Lettres, 1913. 
1 vol. (160 x 250 mm) de 307 p. et 2 f. Demi-maroquin marron à coins, dos à nerfs, titre doré, tête dorée, couverture et dos conservés (reliure signée de Dubois-d’Enghein-Dooms). 

 

Édition originale.
Un des 10 premiers exemplaires réimposés sur hollande teinté, hors commerce (n° 8). 

Il est enrichi d’une lettre autographe signée à Léopold Marchand. 

L’Entrave, suite de La Vagabonde, avait paru en feuilleton dans “La Vie parisienne” du 15 mars au 25 octobre 1913, avec une interruption entre juillet et septembre due à la naissance de la fille de Colette, Gabrielle : « […] l’enfant et le roman me couraient… l’enfant manifesta qu’il arrivait premier, et je vissai le capuchon du stylo » (Colette, in L’Étoile Vesper). 

Colette avait épousé Henry de Jouvenel en 1912, et Sido, leur fille naît donc en 1913. La vie de couple est donc au coeur du roman, prenant la suite de La Vagabonde qui se concluait sur la rupture avec Maxime. ” L’ouvrage vaut par les multiples notations évoquant au début le flottement des femmes seules, puis par les variations autour des relations de couple – les scènes entre Jean et May, les affrontements entre Jean et Renée, les contradictions de la narratrice : elle éprouve à nouveau le désir de fuir l’image d’elle-même qui lui est imposée : « Voici le temps où vont paraître, sous l’ourlet de la jupe, sous les cheveux de soie, le pied fourchu, la pointe torse d’une corne… Les démons d’un silencieux sabbat m’agitent, il faut que je rejette, en la maudissant, la douce forme où tu m’as emprisonnée… ». La palinodie est frappante à la fin : « Je crois que beaucoup de femmes errent d’abord comme moi, avant de reprendre leur place, qui est en-deçà de l’homme… » (…). Le roman fut encensé : les critiques apprécièrent cette soumission féminine… Rachilde elle-même approuva : Nous devons d’abord obéir à nos lois intérieures qui sont nos instincts et qui viennent de bien plus loin que nous. ” (in notice sur L’Entrave, Société des Amis de Colette, en ligne). 

L’exemplaire est enrichi d’une lettre autographe signée à Léopold Marchand (1 page en 1 feuillet – 270 x 410 mm – sur papier, rédigé à la mine de plomb) : « Excessivement bonjour ! Je vais au matin [souligné]. Je dîne avec Sidi [son mari Henri de Jouvenel] à la maison et je compte travailler après dîner, et finir cette ceci-et-cela de bon dieu de scène. Tu peux me trouver au “Matin”, soit au téléphone, soit en véritable viande, jusqu’à 7h 1/2 je laisse le crayon vert, mais au prix de quel effort ! Colette ». 

Signalons également qu’il existe un autre tirage réimposé, cette fois sur vergé d’Arches, réalisé et constitué pour “les XX”. 

Dos habilement reteinté.

Talvart & Place III, n° 12, p. 199.

 

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