L’Écume des jours

Boris Vian

L’Écume des jours

Paris, Gallimard, 1947
1 vol. (186 x 118 mm) de 220 p. Broché sous emboitage avec premier plat en plexiglas, laissant apparaître la couverture.


Édition originale.

Exemplaire imprimé du service de presse (pas de grands papiers).

Envoi signé à Lucien Coutaud.

Ce dernier, diplômé des Arts Décoratifs de Paris, fréquenta dès 1920 les galeries parisiennes. Proche d’André Fraigneau, Jacques Prévert ou Rose Adler, il illustre plusieurs titres parus chez Guy-Levis Mano et dans les revues surréalistes ; il fréquente après-guerre le groupe de Saint-Germain-des-Prés : Hugnet, Sartre, Picasso, Paulhan, Labisse et Vian, rencontré en 1947.

Une relation privilégiée s’établit et Vian rédige pour le supplément Maeght de Derrière le Miroir de novembre 1948 un long texte de présentation pour l’artiste : « Coutaud, homme du Sud, se fabrique son monde et se moque de l’autre ». L’année suivante, lorsque paraissent les Cantilènes en gélée, Vian lui dédicace l’un des poèmes du recueil, l’étonnant Les Îles (« Il ne faut pas aller dans les îles de la mer Noire / Il vaut mieux acheter du jambon »).

A la parution de ce roman, Boris Vian est le jazzman de l’orchestre Abadie qu’il a monté en pleine Occupation et dans la plus complète clandestinité. Grâce à son ami Claude Léon, le batteur du groupe, il entre à l’Office du papier : un emploi de rêve où il ne lui est rien demandé d’autre que de faire acte de présence. L’Ecume des jours sera écrite dans la vaste pièce qu’il partage avec Léon et qui leur sert de «bureau», en neuf semaines, achevée le 13 juin 1946 : ce sera juste à temps pour concourir pour le prix de la Pléiade, sur les conseils de Paulhan.

Le roman vaudra tout de même au jeune auteur de collaborer dans la revue des Temps modernes ; bien naturel somme toute puisque l’un des héros du livre est un fervent lecteur (et collectionneur) des oeuvres de Jean-Sol Partre. La véritable gloire, l’auteur la gagnera quinze ans plus tard, grâce à Jean-Jacques Pauvert, éditeur de ses oeuvres complètes, lorsqu’il en rachètera les droits en 1960 :
« La maison Gallimard m’a même demandé comme un service de la débarrasser du stock d’invendus qui lui restaient sur les bras. Elle me les a vendus au prix du papier ! Autant dire qu’entre 1947 et 1963, il ne s’en était pas vendu des masses…»

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Vendu
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