Le Sang des dieux 

Jean Lorrain

Le Sang des dieux 

Paris, Lemerre, 1882

1 vol. (125 x 185 mm) de 2 et [1] f., 153 p. et 1 f. Broché, emboîtage de demi-maroquin noir, dos lisse, titre doré, (Goy et Vilaine).

Édition originale.
Le premier livre de l’auteur, imprimé à 525 exemplaires.

Un des 25 premiers exemplaires imprimés sur papier de Hollande (non justifié).

Frontispice en héliogravure de Gustave Moreau, “La jeune fille Thrace portant la tête d’Orphée “.

Envoi signé : « à toi, ma très douce et patiente mère, à toi à laquelle est échue cette croix lourde entre toutes d’avoir pour fils un être insupportable entre tous, fou pour les uns, idiot pour les autres, fantasque pour tous… puisqu’on veut bien m’appeler poète… ces vers sont encore plus tes enfants que les miens, puisque tu es leur aïeule, à toi donc le premier enfant de ton sang et du mien et puissé-je un jour à venir te faire oublier tous les mauvais mois et les dures années que t’ont fait et ma cervelle fantasque et les cruels instincts de tout être qui écrit. Ton Jean Paul. Juin 82 ».

En outre, notre exemplaire comporte des corrections autographes de Jean Lorrain (aux pages 26, 37, 39, 42, 95, 101 et 134). C’est plus que dans tous les autres exemplaires rencontrés, qui n’en contiennent habituellement que quatre ou cinq.

Seuls les exemplaires de son ami de Fécamp Robert Duglé et celui de Gustave Moreau contiennent, à notre connaissance, ces sept corrections. Ils sont eux aussi sur hollande, et, comme le nôtre, ne sont pas justifiés.

Très bel et émouvant exemplaire de ce recueil, salué dans la colonnes de la revue Livre en août 1882, trois mois après sa parution, en mai : ” Grande variété de rythmes et d’inspirations, abondance de rimes luxueuses, d’images picturales, de mots sonores, d’inversions mélodieuses, M. Jean Lorrain a tout à souhait, et il se hâte, comme font les poètes à leur début, d’essayer les couleurs de sa palette sur tous les murs de l’histoire. Antiquité, moyen âge, temps modernes, viennent tour à tour se réfléchir en ses vers comme en un miroir de Venise aux facettes multiples ; son volume est un véritable panorama d’où l’on sort les yeux las et battus d’un monotone éblouissement “, chronique attribué à Octave Uzanne et citée dans la biographie de Lorrain : “Au cours de ce séjour studieux autant que fertile [à Fécamp], paraît, dans le Bulletin du Bibliophile et du Bibliothécaire, un article élogieux sur Le Sang des Dieux, sous la signature d’Octave Uzanne. L’on imagine sans peine la joie que causèrent ces lignes au débutant, même de la part d’un jeune critique à peu près inconnu, publiées dans un bulletin lu par un cercle d’initiés : en fait, elles constituaient son acte de naissance de poète dans la République des lettres, sans nul doute le plus beau parchemin qui soit pour tout aspirant à la littérature.” (Thibaut d’Anthonay, Jean Lorrain, Fayard, 2005, p. 127).

Talvart XII, p. 232.17862

4 000 
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