Le Printemps de la vie
Jean Dutourd

Le Printemps de la vie

Paris, Flammarion, (27 juillet) 1972.
1 vol. (145 x 210 mm) de 268 p. et [1] f. Broché.

 

Édition originale.

Un des 30 exemplaires sur papier vert, celui-ci nominatif pour Maurice et Suzanne Genevoix.

Envoi signé : « … et offert avec les pensées les plus fidèles et les plus affectueuses de l’auteur. Jean Dutourd ».

Le Printemps de la vie se passe dans les années trente et un jeune homme, Jacques de Boissy – qui possède un atout non négligeable en la personne de son père, riche homme d’affaires – décide de plaquer du jour au lendemain ses études (il est licencié ès lettres) pour se mettre à écrire des romans. « Te sens-tu la vocation ? lui demande son père. Si tu te sens la vocation, je ne dis plus rien. Une vocation, c’est sacré. » Le jeune homme ne sait pas bien ce qu’est une vocation (jamais rien de tel ne l’a visité), mais il est sûr d’une chose : il n’a nulle envie d’être avocat, chef d’entreprise, ambassadeur ou boursicoteur. Son père, si soucieux du bonheur de son fils, décide de lui verser des mensualités pour l’aider dans ses projets de conquête : si l’argent ne permet pas tout, il n’en reste pas moins un auxiliaire précieux. Jean Pousselet, ami d’enfance de Jacques (et licencié ès lettres comme lui), veut le même destin. Fils unique, orphelin de père et sans fortune, son sort sera-t-il différent ?

« Le prêchi-prêcha moralisateur n’est pas le genre de Dutourd – qui se garde bien d’asséner des réponses toutes faites. Ses personnages n’ont d’ailleurs pas grand-chose des pantins rudimentaires qu’affectionnent les donneurs de (mauvaises) leçons : ce sont des êtres de chair et de sang, doués de passions, tantôt bons, tantôt médiocres, qui se transforment au fil du récit, acquièrent de l’épaisseur, et que Dutourd nous montre avec le sourire tranquille et philosophe du dieu créateur qui aime ses créatures et s’efforce de les comprendre – quand bien même elles se comporteraient comme des ordures » (Max Bergez, « Écrire gaiement des choses poignantes», Revue Des Deux Mondes, 2021, 144-48).

Bel exemplaire.

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