Le Petit Sauvage

Paris, Gallimard, (2 juillet) 1992.
1 vol. (140 x 205 mm) de 227 p. et [5] f. Broché.

Édition originale.

Envoi signé : « Pour Sylvie Genevoix, mon imprévisible [Petit Sauvage]. Bien à vous, Alexandre, 7/07/92 ».

Quatrième roman d’Alexandre Jardin, publié à 27 ans, tissé de souvenirs personnels : un livre proprement dézingué à sa sortie, « parsemé de calligrammes hors de propos, de jeux de caractères et de dessins redondants et inutiles. Même pour “arrondir ses fins de mois”, l’éditeur de littérature française le plus prestigieux de ce siècle peut-il admettre dans sa fameuse collection “Blanche” ce genre de produit ? La sottise prétentieuse du Petit sauvage, “livre-clip” se prenant pour un texte littéraire et exhibant un grossier mépris pour le “grand public”, passe la mesure. Alexandre Jardin veut faire croire à des lecteurs supposés incultes qu’il court sur les traces d’Apollinaire, de Raymond Queneau (le mélange des styles et des niveaux de langue), d’Henri Michaux et de quelques autres, tous publiés sous le label NRF. Ce n’est pas seulement une faute de goût, c’est injurieux pour eux. » Costard trois-pièces, mais dont on ignore l’auteur : la chronique n’est courageusement pas signée (Le Monde, 28 août 1992).

Bel exemplaire de belle provenance éditoriale : Sylvie Genevoix, journaliste au Figaro et à L’Express, fut directrice littéraire aux éditions Albin Michel où elle était entrée en 1992. Elle est la fille de l’auteur de Raboliot et de Ceux de 14, le romancier et académicien Maurice Genevoix.