Paris, Calmann-Lévy, 1918 et 1922.
2 vol. (120 x 190 mm) de 338 et 352 p. Brochés.
Éditions originales.
Les deux exemplaires proviennent de la bibliothèque de Paul Souday. Dans celui du Petit Pierre ont été montés un mot autographe signé où l’auteur adresse l’exemplaire à son ami (1 carte de visite à l’adresse de « La Bechellerie. St Cyr-sur-Loire » accompagné d’une lettre autographe à l’épouse de celui-ci (1 f. sur papier bleu, env. conservée) ; dans celui de La Vie en fleur une lettre autographe signée à une inconnue. Dans les deux cas Anatole France décline des invitations à dîner pour cause de maladie. Dans chaque exemplaires ont été montés également deux portraits de l’auteur en 1924 par Marthe Antoine Gérardin.
Des bibliothèques Paul Souday puis Lucien Graux (ex-libris).
Anatole France est déjà âgé de 74 ans quand il livre avec précisions et un ton de confidence dans Le Petit Pierre (1918) ce qu’il a déjà auparavant évoqué dans Le Livre de mon ami (1885), puis dans Pierre Nozière (1899). Au contraire des deux premiers Le Petit Pierre se présente beaucoup plus riche en notations qui révèlent le caractère de l’auteur. « France nous y apprend que son esprit s’est modelé sur celui de son père, traditionaliste, spiritualiste et même chrétien, mais ‘comme une coupe moulée sur le sein d’une amante’ ! C’est-à-dire qu’il en reproduisit en creux les plus suaves rondeurs. Façon bizarrement poétique poétique d’exprimer qu’il prit en toutes choses contre-pied des opinions […] de son éducateur ! ».
Jolie provenance pour cet ensemble de souvenirs conservé dans une chemise-étui au nom de Paul Souday. Critique littéraire, ami de l’auteur, Souday est entre autre célèbre suite à la polémique qui l’opposa à Marcel Proust auquel il reprocha dans une tribune du Temps (10 décembre 1913) les « fautes de français » dans Du côté de chez Swann… L’histoire dit que l’auteur de la Recherche lui pardonna, qu’ils devinrent même amis et que ce qui les avaient fâchés devint un sujet de plaisanterie.