Le Petit Garçon
Paris, Gallimard, (10 juillet) 1990.
1 vol. (140 x 205 mm) de 299 p. et [2] f. et 3 f. [dernier f. désolidarisé]. Broché.
Édition originale.
Envoi signé : « pour Sylvie Genevoix, qui connaît mieux que beaucoup, le poids d’un père dans un vie d’enfant… avec mon amitié, Philippe. Le 15.X.90 ».
Avec un mot autographe signé sur papier à en-tête : « le 15/10. Sylvie : je m’aperçois, avec honte et stupéfaction, que je ne t’avais pas dédicacé mon livre !! Pardon ! Et à bientôt, Philippe » ainsi qu’un feuillet de notes de Sylvie Genevoix.
La dédicace, intime et élégante, révèle une compréhension mutuelle entre l’auteur et la destinataire, autour du thème central du livre : la figure du père perçue à travers les yeux de l’enfant. Le Petit Garçon livre en effet une évocation intime de l’Occupation vue par un enfant. Ce « poids d’un père dans une vie d’enfant » prend alors un relief particulier lorsqu’on songe à ce que Maurice Genevoix représentait pour sa fille : une autorité littéraire, une figure nationale, mais aussi un homme profondément marqué par la guerre.
Bon exemplaire de belle provenance : Sylvie Genevoix, née en 1946 au sortir de la guerre, sera une figure littéraire discrète mais influente de l’édition. Après des études de lettres classiques à la Sorbonne, elle débute chez Plon comme attachée de presse aux éditions 10/18, avant de coordonner les services littéraires chez Plon-Perrin-Julliard, devenant directrice littéraire chez Julliard. De 1992 à 2005, elle sera directrice littéraire chez Albin Michel, avant d’être nommée au Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), où elle oeuvre pour le développement des télévisions locales et l’accessibilité des programmes aux personnes handicapées. Elle présidera par ailleurs la mission langue française et francophonie.
Elle a grandi aux Vernelles, la demeure familiale acquise par son père Maurice Genevoix. en 1927, où elle y développa un profond attachement à la Loire et à la mémoire familiale, qu’elle évoquera dans La maison de mon père (2001).
