Le Livre ouvert. 1938-1940 | 1939-1941

Paul Éluard

Le Livre ouvert. 1938-1940 | 1939-1941

Paris, aux Editions Cahiers d’arts, (octobre) 1940 et (janvier) 1942.
2 vol. (120 x 195 mm) de 51 p. et 2 f. ; 64, [2] p. et 1 f. Box blanc sur le premier plat, box noir sur le second, décor mosaïqué d’arabesques noir et de feuillages brun sur le premier plat, décor mosaïqué d’arabesques blanche et de feuillage et vert, décor repris au dos auteur, titre et dates en lettres dorées, tranches dorées sur brochure, gardes de daim brique, chemise, étui (Paul Bonet, 1970).

 

Édition originale.
Un des 20 et 30 exemplaires sur Arches (après seuls 2 Montval).

Exemplaire de Paul Bonet, avec envoi.

La rencontre de Paul Éluard avec Paul Bonet date des années 1930. Le relieur est installé depuis 1924, quatre ans après avoir découvert la reliure. Il a trente-cinq ans et ses premières reliures seront exposées l’année suivante au Musée Galliera et à l’exposition des Arts du livre français, où son talent passera inaperçu. Néanmoins, comme il l’indique dans ses Carnets, ces expositions lui « valurent la commande de quelques demi-reliures (…). Ce fut mon début réel et je ne connaissais aucun bibliophile ». Invité à Bruxelles chez le libraire Simonson, il y rencontre René Gaffé, qui lui confie à relier pour la première fois des auteurs surréalistes : d’abord la collection complète de La Révolution surréaliste, puis quatre titres d’Aragon : Anicet, Le Traité du style, Le Libertinage et Le Paysan de Paris. Suivront le Manifeste du surréalisme puis Ralentir travaux, qui aboutiront à la rencontre de Bonet avec André Breton et Paul Éluard. Ce dernier sera le premier à lui confier quelques travaux – d’abord son exemplaire de Nadja en février 1931 -, tandis que Breton lui commande en octobre un ensemble de reliures que Bonet signale dans ses Carnets : « diverses autres reliures sur des oeuvres de Breton et Éluard », pour les deux poètes et pour René Gaffé.

Par la suite, Paul Bonet n’aura de cesse de croiser Éluard, tant par amitié que par affinité en bibliophilie. Paul Éluard est, avec Guillaume Apollinaire – que Bonet n’a pas connu – le poète qu’il aura le plus relié : 75 entrées. Seul Apollinaire aura été (beaucoup) mieux traité avec 149 recensements, du fait de commanditaires plus nombreux. Seul Giraudoux, avec 84 reliures établies, dépasse Éluard par le nombre.

Cette reliure est la seule faite sur Le Livre ouvert, après qu’il a relié le manuscrit du projet du Livre ouvert III, à la mort d’Éluard, pour le Professeur Millot. C’est l’une des dernières reliures réalisées par Bonet, établie par René Desmules et doré par Balé. Elle sera terminée, d’après les Carnets, le 23 septembre 1970.

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Vendu
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