Paris, La Belle Page, (25 novembre) 1927.
1 vol. (120 x 190 mm) de 75 p., (2] et 2 f. Broché, non coupé.
Édition originale. Frontispice par J.-E. Laboureur.
Un des 300 exemplaires sur vélin (n° 60).
Avec 2 états supplémentaires du frontispice, en noir et sanguine, tirés sur vélin, à grandes marges, justifiés et signés par l’artiste.
On ne plaisante pas avec la défaite de 1870 ni avec la perte de l’Alsace-Lorraine : Remy de Gourmont l’apprend à ses dépens lorsqu’il publie Le Joujou patriotisme, un pamphlet sous forme d’article (Mercure de France, n° 16, avril 1891) qui lui valut d’être révoqué de la Bibliothèque nationale où il travaillait au service du catalogue depuis dix ans. Il ne fallait pas, disait-il, verser des flots de sang pour reprendre l’Alsace et la Lorraine, « provinces que l’Allemagne avait enlevées à la France, qui elle-même les avait antérieurement chipées ». A ce compte, ajoutait Gourmont, il aurait fallu bien plutôt conquérir la Wallonie, la Suisse romande, les Iles anglo-normandes et le Canada, pays où l’on parle notre langue et qui sont de notre sang. Le 7 novembre, il reçoit sa révocation : « L’Administrateur général a le regret d’informer M. de Gourmont qu’il lui serait impossible de soumettre à l’approbation ministérielle des états sur lesquels figurerait la signature de l’auteur d’un article inséré dans le dernier cahier du Mercure de France. M. de Gourmont est invité à restituer sans délai les volumes qu’il peut avoir empruntés à la Bibliothèque nationale. » Il est à noter que le manuscrit de cet article est aujourd’hui conservé au département des manuscrits de la BnF.
Ce texte ne fut jamais repris en volume par Remy de Gourmont et cette édition est la première à être publiée, avec des « documents annexes » et un frontispice de Laboureur. Le tirage a été limité à 340 exemplaires.
Il n’est pas fait état de cette suite en deux états, qui ne semble pas figurer non plus dans les exemplaires de tête.
De la bibliothèque du Dr Germain (ex-libris).
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