Paris, Gallimard, (28 décembre) 1948.
1 vol. (120 x 190 mm) de 305 p. et [3] f. Broché, sous chemise et étui.
Édition originale.
Un des 10 exemplaires d’auteur sur alfa (n° 4), seul papier avec les 20 exemplaires sur pur fil.
Jointe : lettre tapuscrite signée de Georges Ravon à Romain Gary : « … je viens lire d’un trait ‘Le grand vestiaire’ et je veux vous dire, sans plus tarder, combien ce livre m’a passionné », datée de 10 février 1949, à en-tête du Figaro.
Le roman a été rédigé alors que Gary occupe son premier poste diplomatique, comme attaché d’ambassade. Une période pendant laquelle, sous le nom de code de « Libraire », l’écrivain fut traqué par les services secrets bulgares, qui infiltrèrent son entourage et épièrent chaque geste de sa vie quotidienne. « C’était passionnant et triste de voir le passage d’un État, d’une pseudo-démocratie monarchiste, à une dictature totalitaire de type stalinien », dit-il dans son dernier entretien, accordé à Radio-Canada quelques mois avant son suicide, en décembre 1980. Gary avait rejoint son poste en février 1946 ; Lesley Blanch le rejoindra quelques mois plus tard. Tulipe n’a pas connu un grand succès : Gary s’empresse alors de rédiger ce Grand vestiaire, qu’il terminera à Paris à la fin de l’été 1948.
La lettre de Ravon dut plaire à Gary : ce brillant chroniqueur du Figaro fut également un grand homme de théâtre, entre autres à l’Odéon et chez Gaston Baty, au Théâtre des Champs-Elysées. Il tiendra après-guerre un billet quotidien dans Le Figaro, écrit « en courant » par un observateur attentif de la vie quotidienne, et donnera de nombreux reportages au Figaro littéraire.
29785