Paris, NRF, (juillet-novembre) 1913.
5 fascicules reliés en 1 vol. (140 x 220 mm). Cartonnage à la bradel, pièce de titre.
Édition pré-originale complète.
Entre le 1er juillet au 1er novembre 1913 le Grand Meaulnes paraît en pré-publication dans les n° 55 à 59 de La Nouvelle Revue française : 260 pages de texte réparties en cinq livraisons. Le contrat d’édition, signé entre l’auteur et les éditions Émile-Paul le 15 septembre 1913, prévoit une parution en volume au mois d’octobre ; ainsi qu’il l’annonçait dans une lettre rédigée peu avant l’été, cet éditeur avait en effet sa préférence : « L’Opinion […], a trouvé, je crois, très sincèrement, mon livre bien […]. Je ne regrette qu’une chose, c’est que cette aventure ait retardé la publication de ce livre depuis longtemps terminé. Désormais, je résisterai à toutes les tentatives de séduction. Et il paraîtra en juillet soit à la NRF, soit à La Grande Revue (à mon choix), et en octobre, en volume, soit à la NRF, soit chez Émile-Paul (à mon choix également) ».
Présenté aux jurés du Goncourt, qui décerneront finalement leur prix à Marc Elder pour Le Peuple de la mer, Le Grand Meaulnes (qu’il faut prononcer « Mône ») ne prendra véritablement son envol qu’en fin d’année, notamment après un magnifique article de Rachilde publié le 16 décembre dans le Mercure de France. L’éloge suscita une lettre de remerciements chaleureux d’Alain-Fournier : « […] Il n’est pas une phrase qui ne précise de la façon la plus délicate et la plus tendre et la plus rigoureuse non pas hélas ! ce que j’ai fait mais ce que je pensais faire. Si le rustique Grand Meaulnes osait, il vous demanderait la permission de vous embrasser. »
Rare et belle réunion, bien établie.