Le Chien de cœur

René Char

Le Chien de cœur

Paris, GLM, (janvier) 1969.
1 vol. (150 x 215 mm) de 25 p., [2] et 1 f. Plein veau naturel teinté gris anthracite, estampé d’une eau-forte originale composée à partir d’une lithographie de Joan Miró, dos lisse, tranches dorées sur témoins par Jean-Luc Bongrain, couvertures et dos conservés, gardes de chèvre velours, chemise et étuis bordés, titre à la chinoise sur la chemise, au film crème, par Claude Ribal (reliure signée de Louise Bescond, 2022). 

 

Édition originale.
Un des 95 premiers exemplaires sur vélin d’Arches (n° 65) contenant la lithographie originale en couleurs de Joan Miro, signée. 

Envoi signé : « Pour Gisèle, hommage d’amitié, Miro, VI/69 ». 

En mai 1968, à l’écart des événements qui secouent la France, René Char fait une crise cardiaque, première d’une longue série d’accidents cardiovasculaires. De cette « expérience », il tire Le Chien de coeur, qu’il publie un an après : « Je crus que la mort venait, mais une mort où, comblé par une compréhension sans exemple, j’aurais encore un pas à faire avant de m’endormir, d’être rendu éparpillé à l’univers pour toujours. » Composé pendant l’été aux Busclats, le recueil donne à lire six poèmes dont la plupart dénoncent les distorsions de la société moderne et l’écart grandissant entre l’homme et la nature. 

Soeur cadette du peintre Mario Prassinos, Gisèle Prassinos produit, dès quatorze ans, des textes automatiques que son frère, par le biais d’Henri Parisot, montre aux surréalistes. Man Ray la photographie lisant ses poèmes au Café Dynamo, tandis que ses premiers poèmes paraissent en 1934 dans Minotaure. Son premier recueil, La Sauterelle arthritique, sera publié l’année suivante aux Éditions GLM, avec une note de Paul Éluard et une photographie de Man Ray. Elle est la seule femme retenue par André Breton dans la première édition de l’Anthologie de l’humour noir et garde une position éminente dans l’histoire du surréalisme. 

Gisèle Prassinos poursuivra par la suite une carrière d’illustratrice, livrant en 1946, La Chasse au snark de Lewis Caroll et se met à la peinture en 1967 puis compose des installations plastiques au milieu des années 1970. 

Magnifique reliure composée et façonnée par Louise Bescond. 

Provenance : Gisèle Prassinos (envoi) ; ‘Sous le signe de Maeght’, (Paris, de Baecque, avril 2015). 

 

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