Paris, Lemerre, 1879.
6 planches (60 x 100 mm). En feuilles, à très grandes marges (210 x 305 mm), sous portefeuille éditeur.
Précieux tirage des eaux-fortes et pointes sèches sur papier de Chine, éditées sous portfolio éditeur.
Suite complète des cinq planches de Buhot :
– « Le Bruit de deux sabots traînant » ;
– « Le Soir même » ;
– « À cette lueur soudaine » ;
– « Je fis ce qu’on appelle un bon marché » ;
– « On allume les cierges »
auxquelles est ajouté le portrait de l’auteur par Rajon.
Quelques rousseurs en marges des gravures.
L’édition Lemerre de 1878 forme le texte inaugural des Œuvres complètes de Barbey d’Aurevilly, que publiera l’éditeur jusqu’en 1889. Buhot ne considérait pas ces gravures comme de simples illustrations, mais comme des prolongements du texte. Comme le rappelle Jean-Luc Dufresne, les illustrations pour L’Ensorcelée et Le Chevalier Destouches furent « réalisées spontanément, sans aucune commande » par Buhot, qui rencontra Barbey d’Aurevilly en 1872 ; lequel le présenta à l’éditeur Alphonse Lemerre. Barbey d’Aurevilly appréciait grandement le travail de Buhot qui, disait-il, « [rêvait] avec une tête identique à la [sienne] » ; Bénézit dit que, pour ce peintre, « le meilleur de son œuvre réside dans les délicates illustrations qu’il exécuta pour quelques romans de Barbey d’Aurevilly… Comme graveur il s’est fait remarquer par l’expression intense de ses estampes et sa science approfondie des effets de lumières et d’ombre… »
Lemerre, lors de la publication de ses volumes, vendait les suites à part pour qu’elles soient ensuite intégrées aux volumes. Deux tirages existent : l’un sur vergé, l’autre sur chine.
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