Le Bal du comte d’Orgel
Raymond Radiguet

Le Bal du comte d’Orgel

Paris, Grasset, [début 1924].
1 vol. (120 x 185 mm) non paginé. Broché, sous étui.

 

Véritable édition originale du dernier roman de Radiguet.
Un des rares 20 exemplaires d’épreuves avant les corrections du texte publié, dits des « Bonnes feuilles » – celui-ci non numéroté.

C’est en 1919 que Radiguet rencontra Cocteau, lequel donnera lecture à Bernard Grasset de la première version du Diable en corps, en 1922. S’ensuit alors pour le disciple et son pygmalion, un long travail de réécriture jusqu’à la parution du roman : un succès foudroyant. Consacré par l’obtention du prix du Nouveau-Monde et fort d’une entrée si remarquée en littérature, le jeune auteur entame alors sans plus attendre un deuxième roman, Le Bal du comte d’Orgel, dont une version est terminée à la fin de l’été et dont Grasset s’empresse d’imprimer des épreuves. Radiguet, installé au Piquey, dicte une nouvelle mouture à son ami Georges Auric, venu avec sa machine à écrire, où il porte de nouvelles et importantes corrections ; travail auquel sa mort brutale, le 12 décembre 1923 viendra mettre un terme. Il était âgé de vingt ans. Bernard Grasset confie alors à Joseph Kessel et à Jean Cocteau le soin d’établir le texte définitif, qui paraîtra à titre posthume en juillet 1924.

Un tirage pré-presse est imprimé et distribué à quelques 200 privilégiés dans une version en « Bonnes feuilles », livrant le texte définitif, donné par Kessel et Cocteau ; « le premier est intervenu d’une main légère – coquilles, fautes d’accord, etc. – mais en respectant le texte ; le second, se laissant emporter par un élan discutable, est abondamment intervenu sur le texte lui-même » (in Chloé Radiguet et Julien Cendres, Raymond Radiguet, un jeune homme sérieux dans les années folles). Ces exemplaires portent la mention « il a été tiré de ces bonnes feuilles 200 exemplaires numérotés », et pour la plupart un envoi de Lemarchand – responsable des corrections chez Grasset – ou de Grasset lui-même.

Mais auparavant, et en hommage au romancier disparu, l’éditeur fit tirer 20 exemplaires du texte avant les corrections tierces, mais après celles de Radiguet, soit le dernier état du texte conforme à la volonté de l’auteur. Ces exemplaires, non paginés, sous une forme identique à la version corrigée des « Bonnes feuilles », portent, eux, la mention suivante placée sous le titre : « En l’état exact laissé par l’auteur et avant toutes corrections même typographiques. Il a été tiré de ces bonnes feuilles vingt exemplaires numérotés ». L’exemplaire n° 1 portait cet envoi de Grasset : « En souvenir de notre ami disparu ».

Petites traces en couverture ; papier jauni.

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Vendu
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