Paris, Éditions de la Nouvelle Revue française, (19 mars) 1929. 1 vol. (170 x 220 mm) de 133 p. et [1] f. Broché, sous chemise et étui de demi-maroquin signés d’Alix.
Édition originale.
Un des 109 premiers exemplaires réimposés sur vergé (n° XL).
Éluard a toujours eu le génie des titres et celui du recueil. L’Amour la Poésie ne déroge pas à la règle. Il fait suite à Capitale de la Douleur et contient notamment le célèbre vers « La Terre est bleue comme une orange » (premier vers du septième poème du premier chapitre intitulé « Premièrement »). Il est dédié « à Gala, ce livre sans fin ».
Si « la femme est l’être qui projette la plus grande ombre ou la plus grande lumière dans nos rêves » selon Baudelaire, les surréalistes ont magnifié la relation amoureuse. Au premier rang, la poésie d’Éluard aura été celle ayant laissé les vers les plus vibrants, et notamment ce recueil qui contient, divisés en quatre partie, quelque 82 poèmes mettant tour à tour en jeu la pureté, la grâce, l’absence le manque, le désir et jusqu’à la séparation : « Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin / Je te cherche par de là l’attente / Par-delà moi-même / Et je ne sais plus tant je t’aime / Lequel de nous deux est absent ».
Un des plus beaux recueils de poèmes de Paul Éluard.
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