Paris, Éditions de Minuit, (7 septembre) 1984.
1 vol. (135 x 185 mm) de 141 p., 1. et [4] f. Broché, sous coffret.

Édition originale.

Envoi signé : « Pour mon ami Gérard, Gérard Desarthe, avec mon amitié profonde, totale, fidèle, tendre, admirative, et heureuse, Marguerite Duras. Paris, le 8 janvier 84 [sic] ».

Conseiller de lire L’Amant à haute voix est le meilleur que l’on puisse faire. La voix-off du film de Jean-Jacques Annaud ne fait d’ailleurs pas autre chose. On entre ainsi plus avant dans le rythme intime de cette prose unique qui valut à Duras une renommée mondiale.

« Dès les premières lignes du récit, écrit François Nourissier, éclatent l’art et le savoir-faire de Duras, ses libertés, ses défis, les conquêtes de trente années pour parvenir à écrire cette langue allégée, neutre, rapide et lancinante à la fois capable de saisir toutes les nuances, d’aller à la vitesse exacte de la pensée et des images. » Le roman est couronné du prix Goncourt 1984, au troisième tour de scrutin par six voix contre trois à L’Été 36 de Bertrand Poirot-Delpech et une voix à Le Diable en tête de Bernard-Henri Lévy. « Enfin », dira l’auteur, trente-quatre ans après l’échec d’Un barrage contre le pacifique.

Très bel exemplaire offert à Gérard Desarthe. Ce dernier avait, en cette année 1984, porté au théâtre, seul sur les planches, Aurélia Steiner, au théâtre du Rond-Point, mis en scène par Duras elle-même. Desarthe avait, en 1971, connut un de ses premiers rôles au cinéma dans Jaune le soleil, le troisième film de Marguerite Duras, adapté de son roman Abahn Sabana David. Le début d’une longue et grande carrière de comédien, qui culmina avec ses rôles dans Peer Gynt et Hamlet mis en scène par Patrice Chéreau à la fin des années 80.

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