Paris, Grasset, (10 mai) 1966.
1 vol. (120 x 185 mm) de 188 p. et [2] f. Broché, sous couverture illustrée.
Édition originale.
Envoi signé : « à Mme et Mr. Maurice Genevoix, avec mes sentiments choisis. B. Pivot ».
La Vie oh là là rassemble les chroniques écrites par Bernard Pivot pendant ses premières années au Figaro littéraire : sorti vice-major de la promotion 1957 du Centre de formation des journalistes de Paris, il entrait l’année suivante au journal où il tiendra une chronique pendant 15 ans (jusqu’en 1974) après en avoir été le rédacteur en chef.
Il décide de quitter la rédaction quand Jean d’Ormesson en devient directeur général. À cette époque, Pivot était vice-président de la Société des rédacteurs du Figaro, l’association défendant l’indépendance de la rédaction. Son engagement suscite des réticences parmi certains membres influents de la direction et conduit à son départ forcé. Malgré cet épisode, les relations entre Pivot et d’Ormesson resteront cordiales. Pivot fera même grande preuve d’humour puisqu’avec ses indemnités de départ, il se fait construire une piscine dans sa maison du Beaujolais : une plaque, dans un coin du bassin, porte cette inscription : « Piscine Jean d’Ormesson » !
Jean-Louis Servan-Schreiber lui propose alors, en 1975, un projet de magazine, qui débouche un an plus tard sur la création de Lire ; puis Pivot lance en parallèle l’émission Apostrophes, sur Antenne 2 : il présentera ce qui reste la référence en matière de culture à la télévision de 1975 à 1990, 724 numéros. Il y recevra 26 fois Jean d’Ormesson.
En revanche Maurice Genevoix n’y sera invité qu’une seule fois, malgré l’affection que le journaliste portait à l’homme et à son oeuvre. Mais ce fut à l’occasion d’un grand format qui lui est tout entier consacré, le 20 juin 1980, à l’occasion de la sortie de son autobiographie Trente mille jours.