La Soupe aux choux
René Fallet

La Soupe aux choux

Paris, Denoël, (10 janvier) 1980.
1 vol. (150 x 215 mm) de 236 p. et [2] f. Broché.

 

Édition originale.
Un des 20 premiers exemplaires sur sirène Sainte-Marie (n° 7).

Dans une langue gouailleuse et inventive, La Soupe aux choux mélange les genres, déride la science-fiction, dépoussière le roman du terroir et vulgarise le concept d’hédonisme en s’interrogeant sur le sens d’une vie sans plaisir. À travers une belle et tendre histoire d’amitié, René Fallet fait surtout le constat d’une campagne menacée par l’évolution d’un progrès et d’une expansion économique sans pitié. Le roman reçoit, dès sa sortie, le Prix RTL grand public et le Prix Rabelais.

L’histoire du sabotier Claude Ratinier, dit le Glaude, et de Francis Chérasse, puisatier, dit le Bombé, est indissociable du film de Jean Girault avec Jean Carmet, Jacques Villeret et Louis de Funès. Ce dernier, qui avait découvert le livre peu après sa parution, conseillé par son fils Patrick, « tombe amoureux de son chant d’amour à la terre et à ses générosités, de sa compassion envers les laissés-pour-compte de la modernité, de son ironie profonde envers toutes les tentatives de changer l’ordre séculaire des choses de la campagne » (Bertrand Dicale, Louis de Funès, grimaces et gloire, Grasset, 2009). Le film suit assez fidèlement dans sa trame l’ouvrage de Fallet, dont l’acteur « garde toujours sur lui un exemplaire original, pour s’assurer de la fidélité des scènes tournées ». Il l’adapte avec Jean Halain, qui avait déjà collaboré avec lui pour le merveilleux et trop méconnu L’Avare. Le film, néanmoins, fut plutôt mal reçu lors de sa sortie : Les Nouvelles littéraires décrivent un « gâchis immense, une catastrophe sans mesure. Du roman, rien ne subsiste : la verve et le talent de Fallet sont balayés par une effrayante tornade de nullité, qui emporte jusqu’au métier pourtant consommé de Louis de Funès et de Jean Carmet », Le Figaro partageant la même amertume : « la plume de Fallet dessinait à travers des péripéties colorées un véritable conte philosophique dont le film ne laisse rien subsister. Sauf peut-être dans le regard madré, méfiant, critique, ou tendre de Jean Carmet. Mais le reste se limite aux aboiements habituels, aux rages de roquets, aux roulements d’yeux et claquements de langue d’un de Funès qui paraît oublier son personnage »…

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