La Semaine buissonnière
Antoine Blondin

La Semaine buissonnière

Paris, La Table Ronde, (mars) 1999. 
1 vol. (160 x 230 mm) de 403 p., [1] et 1 f. Broché, non coupé. 

 

Édition originale.
Un des 60 premiers exemplaires sur Rives, celui-ci hors commerce
(n° VIII). 

En écho à son premier livre, L’Europe buissonnière, La Semaine buissonnière est le titre de la chronique hebdomadaire tenue par Antoine Blondin dans le journal L’Équipe à partir de 1954 : le recueil présente ainsi (sur les quatre-vingt-dix présentés) soixante et onze articles qui n’avaient jamais été édités, où Blondin use d’une liberté de style qui en justifie la publication. On est saisi par l’ahurissante liberté de parole d’un auteur qui passe de la prose aux vers, du reportage à la fiction tout en évoquant Verlaine ou Paul Morand et Marcel Aymé, ses modèles littéraires. Avec un humour décapant, teinté d’autodérision : « L’incompétence, voilà mon privilège ! Accordez-moi pourtant qu’elle n’exclut ni l’intérêt ni la ferveur… » dit-il, renouant ainsi avec ces temps héroïques du reportage où les journalistes étaient contraints à l’exploit littéraire. Incompétent peut-être, mais passionné, avec l’assurance du pionnier qui se lance à l’assaut de nos mythologies sportives modernes : le Tour de France bien sûr, mais aussi les Jeux Olympiques, le football, le rugby, où tout est aussi prétexte à parler de géographie, d’amitié et de littérature.

Outre l’abondance de jeux de mots fulgurants (« On aime d’abord l’ovale pour sa rondeur », « C’est à la tombée de la nuit que l’on a vu le football français sous son meilleur jour »), Blondin s’amuse, divertit mais ce qui frappe plus encore, c’est la justesse de son analyse : cette Semaine buissonnière améliore l’ordinaire journalistique et pousse l’exercice dans les bras de l’art et du sublime : « aujourd’hui encore, il reste l’incontestable référence du papier de haute voltige, capable de concilier information, pertinence et jubilation (…) Entre deux impertinences, il évoque la nécessité pour la France de se doter d’une arène digne de ce nom si cette dernière souhaite nourrir quelques espoirs de conquête ; puis, assistant à la première finale de Coupe d’Europe des clubs champions, il pressent « La Naissance d’une tradition ». Ceux qui connaissent plus parfaite introduction à la culture sportive sont priés de lever le doigt » (Jean-Philippe Bernard, Le Vestiaire : Antoine Blondin, in Le Temps, juillet 1999). 

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